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Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Actualités d'hier et d'aujourd'hui sur les Pyrénées Centrales, au travers de l'histoire d'une famille, celle d'un "pays", celui des Pyrénées. Le passé est omniprésent avec celui d'un petit peuple : la Barousse...


Après le coup des Belges....3

Publié par Jackie Mansas sur 7 Mai 2019, 23:12pm

Catégories : #Culture et société pyénéennes

Pour une fois visitons les environs de Bertren...et partons dans le Val d'Aran où l'on voit des pentes pas très fertiles cultivées...
Pour une fois visitons les environs de Bertren...et partons dans le Val d'Aran où l'on voit des pentes pas très fertiles cultivées...
Pour une fois visitons les environs de Bertren...et partons dans le Val d'Aran où l'on voit des pentes pas très fertiles cultivées...
Pour une fois visitons les environs de Bertren...et partons dans le Val d'Aran où l'on voit des pentes pas très fertiles cultivées...

Pour une fois visitons les environs de Bertren...et partons dans le Val d'Aran où l'on voit des pentes pas très fertiles cultivées...

Après le drôle d'été 1943 qui vit les Belges disparaître en catimini,vint la rentrée du 1er octobre  ....

 

 

Malgré la présence angoissante des Allemands, chacun vivait selon les règles du travail de la terre. La peur était omniprésente car les occupants ne se faisaient jamais oublier. La photo du maréchal Pétain trônait en bonne place dans les mairies mais les premiers magistrats en général ne lui jetaient jamais un regard. Ils s’appliquaient à faire respecter la loi et les décisions du gouvernement de Vichy, ce qui satisfaisait le commandant SS de la Gestapo (SS-Sturmbanführer) le très redouté Cou de Cigogne, lors de ses visites durant lesquelles il ne manquait pas de leur rappeler que les nazis étaient les maîtres et qu’il fallait obéir.

 

 

Dans la plupart des communes, les maires étaient obligés de courber la tête et d'accepter l'inacceptable mais participaient à la Résistance s'ils le pouvaient tout au moins en protégeant les Résistants et encourageaient secrètement leurs administrés à résister aux réquisiteurs sans heurter qui que ce soit. Ce qui faisait que la rapacité de ces gens-là à voler les récoltes avait malgré eux, quelques limites ! Il est fort dommage qu'à la Libération, ceux qui avaient un compte lointain à régler - en général ceux que l'on surnommait "les Résistants du dernier moment" - s'en soient pris à eux violemment parfois.... Terrifiant et totalement injuste.

 

 

La République avait disparu mais le maire de Bertren, Jean-Marie Labardens, pour la perpétuer dans la mémoire, pensait que l’enseignement était extrêmement important. Il s’agissait d’un droit fondamental acquis de longue lutte et il devait perdurer. L’instituteur qui était également le secrétaire de Mairie, savait pouvoir compter sur lui à chaque rentrée de classe dont la date était fixée depuis 1891 au 1er octobre. En cette année 1943, elle tombait un vendredi et l’effervescence dans les familles pourvues d’enfants en âge d’aller à l’école était fort grande.

 

 

La rentrée des classes pour l'aîné Pierre 

 

 

Marcelle l'avait lavé et habillé soigneusement car il entamait la deuxième année de CE. Il rechignait à enfiler le tablier. Il s’était levé de bonne humeur, heureux d’aller à l’école où il allait retrouver tous ses copains. Pourtant il était un bon élève, il n’y avait aucun souci à se faire pour lui, il suivait très bien. Madame était contente de ses résultats et dans sa lettre du mois de juin, Monsieur l’avait félicité de sa réussite en CE 1.

 

 

Il était neuf heures moins le quart et il était temps de partir pour l’école. Le cartable avait été vérifié, le plumier était rempli de plumes, porte-plume, crayons, aiguise-crayon, règle, compas, gomme soigneusement rangés la veille. Il avait retrouvé sa place dans la poche du devant. Les cahiers, les buvards, le livre de calcul et celui de lecture étaient bien rangés à l’intérieur et l’inspection du dernier moment, en cas que l’on aurait oublié quelque chose, ne dura pas longtemps.

 

 

Marcelle passa sa main dans les cheveux bien coupés pour rectifier une mèche puis prit Jean dans ses bras et se dirigea vers le petit portail. Pierre marchait devant. Une fois dans la rue, ils attendirent Madame Tomps et sa fille Geneviève (1) qui entrait elle aussi en CE2. Elle avait fait un cours préparatoire très brillant et savait lire dès le premier trimestre. Sa première année de cours élémentaire s'était passée tout aussi brillamment : une moyenne frisant les 9,5-10/10 en permanence, ce qui avait le don d'énerver le fameux Nez de Couteau hostile à toute promotion de "produits" métissés...

 

Ben voyons...

 

 

Ses cahiers étaient bien tenus et elle avait reçu les félicitations de l’instituteur. Ses parents, très fiers, lui avait offert un poupon en celluloïd. Fille unique, elle était timide, réservée et un peu solitaire. Elle n’allait pas jouer avec les autres petites filles du village. Mais elle était bien élevée et répondait gentiment à toutes les personnes qui s’adressaient à elle.

 

 

Ce matin-là, Geneviève était très jolie avec ses cheveux châtains bouclés retenus sur la tête par un ruban bleu. Pierre la regarda attentivement déjà intéressé. Et puis, tous ensemble, ils rejoignirent l’école. Les mamans étaient là gardant près d’elles leurs filles et fils, propres et briqués de la tête aux pieds. Il fallait une bonne minute avant de les reconnaître ! Les enfants restaient calmes, ils attendaient que l’instituteur les appelle les uns après les autres.

 

 

Marcelle prit sa place dans le groupe puis, à son tour, parcourut dans la cour de l’école avec les deux « petits », les vingt mètres qui séparaient le portail de la porte d’entrée où se tenait l’instituteur. Elle lui présenta Pierre selon le rituel.

 

 

Malgré l'intolérance, l'amour peut naître...

 

 

Elle le regarda une dernière fois qui rejoignait le rang des petits puis portant toujours Jean, elle partit en saluant d’un signe de tête les mamans qui attendaient leur tour. Madame Tomps lui emboîta le pas et tout en devisant, les deux femmes reprirent le chemin du retour. Cette dame parlait le français correctement mais avec un accent espagnol "à couper au couteau". Chaque mot avait droit à ses « rrrrou ». Elle était originaire d’un petit village du Val d’Aran ; comme tant d’autres, elle était partie pour fuir la misère qui frappait la population aranaise trop nombreuse sur des terres abruptes et peu productives et parce qu'il fallait renforcer la population féminine en France, les françaises n'ayant eu aucun scrupule à s'en aller dès les années 1880. Exil en Amérique pour la plus grande partie....

 

 

Elle s’était placée comme bonne au village, un peu par hasard, chez les Sabathié, un couple de bourgeois jugé un peu collet monté, le mari était vétérinaire, mais correct. Elle avait lié connaissance avec Thomas (1) Tomps car sa maison et la métairie des Sabathié où elle allait chercher le lait, les œufs, les légumes et les poulets, se faisaient face. Il l’avait, un beau jour de 1934, demandée en mariage. Cette proposition lui paraissant inespérée, elle l’avait accepté sans réfléchir une seconde.

 

 

 

N'étant pas ce que l'on peut appeler une "beauté" et malmenée dans son enfance à cause de cela, elle s’était refermée sur elle-même et pour éviter d’être agressée, se montrait revêche. La seule personne qui trouvait grâce à ses yeux était ma mère qui ne s’était jamais permis de porter sur elle un regard méprisant. 

 

 

 

Thomas était destiné, lui aussi, aux dires de tous les bien-pensants n’ayant pas intégré la notion élémentaire de tolérance, à rester célibataire car il était trop gros, se déplaçait avec une extrême lenteur et souffrait de multiples maladies depuis l’enfance. Pourtant, son visage était fin, harmonieux. Au village, tout le monde l’aimait et le respectait car outre le fait d’être doté d’une grande intelligence, il était aimable, discret, ne parlait pas pour ne rien dire et sa serviabilité était bien connue. Son meilleur ami était Simon, le « fiancé » de Marcelle. Il exerçait vaguement le métier d’agriculteur mais en fait, vivait de rentes confortables léguées par ses parents, riches propriétaires. Sa maison était très convenable.

 

 

Tous les deux s’étaient trouvés et s’entendaient très bien. Geneviève était née, jolie comme un cœur, en bonne santé et très intelligente. Elle avait hérité du caractère de son père avec qui elle s’entendait à merveille. Ses rapports avec sa mère étaient plus conflictuels .

 

 

Le premier jour de classe et le dadais entre en action...

 

 

Les deux femmes se quittèrent devant le portail de la grande maison et Marcelle déposa Jean dans la cour sur une couverture et lui amena tous ses jouets. Il était plutôt sage et inventait des jeux durant des heures sans crier ni pleurer. Elle reprit son travail et de temps à autre, sortait pour voir ce qu'il faisait. Madame sonna à 9 heures et demie et dès qu’elle eut le plateau sur les genoux, s’enquit de la rentrée des classes. Elle reconnut qu’elle aurait dû faire un effort pour se lever et accompagner son fils. Mais bon, ce qui était fait était fait et on n’allait pas y revenir dessus.

 

 

La matinée passa lentement, Marcelle se faisait du souci : pourvu que tout se passe bien pour Pierre ! Elle l'aimait tellement ! il ne fallait surtout pas qu'il y ait un souci !

 

 

A midi moins dix, elle se trouvait devant le portail de l'école lorsque la fin des cours envoya les enfants vers la route nationale comme un vol de moineaux. Les filles, plus sages, marchaient groupées, toutes parées de rubans dans les cheveux et de petits cols « Claudine ». Quant aux garçons, ils couraient partout se poursuivant et se tapant dessus à coups de cartable. Cela commençait bien et augurait d’une année prolixe en bagarres et autres joutes tant verbales que physiques !

 

 

Marcelle, soudain, sursauta : un des grands qui traînait derrière avec ses copains du certificat d’études, remonta la file et s’approcha de Geneviève qui marchait tranquillement en écoutant les autres filles bavarder. Il leva la main et lui envoya une violente gifle sur la nuque. Elle chancela et s’accrocha à sa voisine qui la retint. Elle se mit à pleurer ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Le grand dadais pouffa et ricana méchamment. Ses pleurs redoublèrent et ce fut l’hallali, les garçons éclatèrent de rire et se moquèrent d’elle.

 

 

Madame Bougues qui se tenait devant le portail de sa maison avec sa bonne et son domestique pour les regarder passer (on ne ratait jamais le premier jour de classe) tira la petite fille par le bras pour la soustraire à la hargne de l'imbécile et l'apostropha d’un ton autoritaire. Il ne répondit pas car si parfois on se permettait de parler mal à un paysan, on ne répliquait jamais aux bourgeois ! Il était recommandé de respecter les classes sociales sinon les ennuis tombaient. Elle termina par un conseil péremptoire :

 

- Cette petite ne t’a rien fait. Si je te revois l’ennuyer une seule fois, je peux t’assurer que tes parents et toi, vous le regretterez ! File et que je ne t’y reprenne plus !

 

L'imbécile (on va l'appeler Satanou vu que son père était surnommé Satan) se moquait bien de ce que cette dame richement vêtue et portant des bijoux en or pouvait lui dire mais il se tint coi.

 

Les filles entouraient Geneviève et la consolaient. Elles non plus n’avaient rien compris à ce qu'il s’était passé.

 

 

Un homme au physique peu engageant et connu pour être un "sale type" traversa les Quatre-Chemins pour rejoindre Satanou qui souriait bêtement. Il lui murmura quelque chose à l’oreille et le garçon sauta de joie. Il tendit la main et l’homme lui glissa une pièce.

 

 

Marcelle n’en croyait pas ses yeux. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Quand il passa devant elle, elle lui lança :

 

- Tu n’as pas honte, à ton âge et grand comme tu es, de t’attaquer à une petite fille qui ne peut pas se défendre ? Défonces-toi sur plus grand et plus fort que toi, si tu le veux ! Montre que tu es un homme ! Recommence une seule fois ce que tu as fait et je te tire les oreilles, je peux te l’assurer : tu t’en repentiras après !

 

 

Il ne répondit pas, la jeune femme lui en imposait mais il n’avait cure de toutes ces menaces, il ne ferait que ce qu’il voudrait.

 

 

Le "sale type" était reparti comme il était venu. Marcelle était abasourdie, pourquoi ce garçon, qui était plutôt bébête avait-il frappé la petite Geneviève ? Ce n’était pas dans ses habitudes, il préférait flanquer des coups de pieds aux chiens ou planter jusqu'au bout l'aiguillon dans le flanc des vaches.

 

 

Il était déjà ce que l’on appelait « une grande gueule », un tantinet bagarreur et plutôt peureux, mais on ne l’avait jamais vu frapper un petit enfant. Matamore sans doute mais pas vraiment méchant : il se prenait simplement pour ce qu'il n'était pas et en dehors de cela... rien à dire !

 

 

Elle en parlerait à sa mère s’il recommençait. Madame Tomps la tira de ses réflexions en lui demandant si elle savait pourquoi sa fille pleurait. Marcelle lui raconta la scène sans trop insister pour ne pas l’angoisser encore plus qu’elle ne l’était.  Elle  prit sa fille par la main et sans rien dire, descendit la rue en courant.

 

 

Dans les jours qui suivirent, Madame Bougues surveilla le groupe d’enfants et Marcelle prit l’initiative d’aller chercher Pierre à l’école pour intervenir si un enfant maltraitait Geneviève. Le dadais changea de tactique : il se mit à la harceler dans la cour de récréation. Les garçons firent de même jusqu’à ce que l’instituteur intervienne et les punisse sévèrement. Lorsque Pierre se permit, pour faire comme les autres - mais à mon avis, il avait été poussé, ce n'était pas dans ses habitudes de maltraiter qui que ce soit, il était plutôt un gentil garçon - triste voire parfois mélancolique - et peu turbulent - de la jeter dans des orties, lui déclenchant un début d'allergie, il reçut la fessée de sa vie  puis fut puni et par ma mère et par la sienne ! 

 

 

 

 

A chaque fois, le "sale type" attendait le gamin harceleur aux Quatre-Chemins et lui donnait une pièce. Thomas Tomps aperçut un jour le manège et se permit de demander ce que cela signifiait. L'homme lui fit un bras d’honneur et se moqua de lui, le traitant de « bouffi ».

 

 

Pourquoi ?

 

 

Si on essaie d'analyser avec nos yeux d'aujourd'hui, il faut reconnaître que la disparition des Belges, plus le racisme de quelques personnes ayant pour chef de file le fameux Nez de Couteau, a été le déclencheur de la tragédie qui rendit le village affreusement malheureux. Mais aussi le prétexte pour que les anciens collaborateurs à l'abri de toutes représailles grâce au décret du général de Gaulle qui les protégeait et leur permettait de revenir dans leurs foyers, puisse mettre sur pieds leur reconquête du pouvoir...

 

 

A partir du jour où les Belges furent partis, leurs copains de veillée, prirent l’habitude de se rendre chez Nez de Couteau, le seul hobereau agriculteur du village qui débuta son activité agricole en se lançant dans le commerce dès ses 20 ans en 1934. Ils étaient plusieurs maquignons dans le village et dans les environs, tous bâtis moralement sur le même modèle...

 

 

Pour réussir dans cette voie, il s’associa avec un collègue déjà installé depuis plusieurs années, très connu et apprécié des éleveurs de la région. Il savait ce qu’il faisait en lui proposant de mettre en commun leurs compétences : il s’attirait les faveurs des paysans méfiants envers ses activités troubles dont on parlait sous le manteau et ainsi, pouvait s’enrichir facilement.

 

 

Mais et surtout, il confortait sa place sociale et pouvait, en se prévalant de ses nouveaux pouvoirs, mettre en pratique ce qu'il aimait le plus au monde : surveiller, faire parler les gens, manipuler les autres pour mettre la main sur le village et faire disparaître cette gauche qu'il vomissait...

 

 

Lorsque la guerre fut perdue, il réussit à se glisser dans les arcanes de la collaboration sans laisser rien transparaître officiellement et non seulement, il participa activement à la politique du coin mais apprit beaucoup des nazis qui savaient préparer leurs successeurs...

Dans son genre, il était un génie !

 

 

Lorsqu'il apprit la disparition des Belges, il décida de récupérer les "veilleurs" afin de tout savoir, tout connaître et il comprit tout de suite quel intérêt il pouvait tirer de leur besoin d'être reconnus socialement...

 

Ben voyons....

 

 

Un mystère vraiment  ? 

 

 

Il attira les trois hommes, tous d'origine étrangère et qu'il haïssait ; mais ils étaient susceptibles de l'aider dans son dessein sans s'apercevoir de la manoeuvre. De plus, et ce n'était pas négligeable, il aurait une main-d'oeuvre gratuite à sa dévotion. Il lui suffirait de leur donner à manger et à boire et le tour serait joué !

 

 

Et ainsi, ils devinrent des domestiques sans s'en douter un seul instant : ils déchargeaient les chars, soignaient les bêtes à l’étable et discutaient de tout et de rien mais Nez de Couteau menait la conversation afin de bien leur faire assimiler ce qu’il voulait qu’ils pensent. En échange, ils vidaient une bonne bouteille de vin et se régalaient de jambon, de saucisson et de pain que la mère faisait cuire dans son four.

 

 

NdeC avait toute la farine qu’il voulait, les Allemands fermaient les yeux, il les servait trop bien sans que personne ne remarque quoi que ce soit. La mère était âgée mais travaillait encore dans les champs.  Petite, ronde, le fichu entourant sa tête et toujours vêtue de noir, elle menait son fils à la baguette. Il avait épousé une femme bien pourvue en dot et surtout extrêmement docile qu'il pouvait "dresser" à son goût. Après avoir reçu un camouflet de premier ordre - ce qui ne lui était jamais arrivé - de la part de ma tante Marie-Louise, soeur de mon père, qui avait tous les hommes à ses pieds.

 

Plusieurs hommes très amoureux d'elle, l'avaient demandée mais elle avait toujours refusé, ne voulant épouser qu'un militaire comme sa tante Victorine. Elle en avait repéré un à Mauléon-Barousse qui avait succombé à son charme sexy dont elle jouait avec art . A mon avis, Nez de Couteau ne lui déplaisait pas mais elle ne voulait en aucun cas travailler la terre et avec cet homme dur, il lui aurait fallu obéir, ce qui n'était pas dans son caractère.

 

Une femme c'est comme un chien ou un cheval, ça se dresse... bien sûr.

 

Ben voyons...

 

Il resta son amant toute sa vie... Un jour, sans le vouloir bien  entendu, je les ai surpris à la fin de leurs ébats. Ils ne s'en sont pas aperçus et c'est tant mieux. Maintenant qu'ils sont morts tous les deux depuis très longtemps, ce que j'ai vu ne fait aucun mal à personne....

 

Marcelle ne l’aimait pas du tout, elle l’avait surnommé Nez de Couteau à cause de son profil inquiétant. Pourtant il était bel homme, cela était indéniable et possédait un certain charisme qu’il entretenait savamment en mettant en avant sa richesse mais aussi sa simplicité. Son credo était : « Regardez moi, je suis riche mais je suis un paysan, qui vit de son travail de la terre, comme vous. Je ne fais pas partie de la bourgeoisie ». Et ça marchait ! Il savait cacher ses convictions pour ne pas risquer de heurter les villageois en majorité radicaux-socialistes et communistes afin de pouvoir être élu un jour premier magistrat de la commune ou tout au moins adjoint...

 

 

Les étrangers qui étaient arrivés au village dès les années 1920 le servaient et cela était bien. Il avait frisé l'apoplexie lorsqu'il avait compris que son voisin Simon et la jeune "étrangère" étaient tombés amoureux mais il s'était bien évidemment juré d'empêcher le mariage !

 

 

Il avait trouvé dans le "sale type" les yeux et les oreilles dont il avait besoin pour contrôler le village. L’homme lui rapportait fidèlement tout ce qu’il apprenait.

 

 

La maison des Belges est relouée en septembre et c'est

à partir de là que le drame se profile

 

 

En fin d'été 1943, avant la rentrée, les volets de la maison "C"  s’étaient ouverts à nouveau. Un couple de parisiens venait de s’y installer. La femme ne sortait presque jamais et le mari était si rébarbatif que les villageois l’évitaient. Marcelle essaya bien un jour de faire la causette mais l’homme la rembarra vertement. Elle ne lui répondit pas et profondément vexée raconta l’altercation à Madame. Celle-ci n’apprécia pas et lui conseilla de ne plus le saluer quand elle le croiserait. Marcelle obéit et évita le bonhomme avec soin. Il s’en aperçut et se plaignit à Madame de l’impolitesse de sa bonne : le petit personnel se devait de le saluer. Elle ne se démonta pas devant l’agressivité du personnage et lui asséna :

 

- Monsieur, qui sème le vent récolte la tempête !

 

 

Et elle lui tourna le dos ! Il resta bouche bée. On ne sut plus rien d’eux, seul le curé leur adressait quelques paroles. Par respect pour son habit, l’homme faisait l’effort de répondre poliment.

 

 

Son mauvais caractère et son autoritarisme indisposaient son entourage partout où il se posait. Depuis l’exode de 1940, ils avaient été obligés de déménager à cinq reprises. A chaque fois, les voisins exigeaient leur départ. Le jour de leur emménagement chez "C" il avait ressenti comme un malaise ; sa femme apeurée comme à son habitude, avait essayé de le rassurer mais il l’avait rabrouée méchamment.

 

 

Peut-être - on remarqua très vite ses penchants pour la violence conjugale - avait-elle reçu quelques claques...

Ce qui aux dires des imbéciles "faisait circuler le sang" ou bien "si tu ne sais pas pourquoi tu bats ta femme, elle, elle le sait...". Pour les malsains, c'est normal. 

 

 

En fait des minables qui ont peur des femmes parce qu'ils pensent qu'elles peuvent "leur être supérieures" : dans l'esprit de ces pervers, quand on veut être le "roi" sans en avoir aucune capacité, il faut détruire la concurrence ! ce qui ne veut pas dire que l'on devient "quelqu'un", bien au contraire : on se rend bien compte qu'une telle attitude n'est rien d'autre que la caricature de la soi-disant suprématie masculine tirée vers le bas, en général au niveau du caniveau.

 

 

Il ne se plaisait pas dans ce village ni dans cette maison. Et depuis leur arrivée, toutes les nuits, il entendait des pas dans la rue. Il n’avait pas osé sortir pour voir qui marchait si lourdement mais ce bruit régulier, lancinant, l’angoissait et l’empêchait de dormir.

 

 

Un soir pourtant, il se décida à entrouvrir les volets de la cuisine et attendit. Vers minuit, la patrouille allemande fit trembler les murs des maisons en passant sur la route nationale et tout de suite après, il entendit les pas. Il regarda par la fente et vit un homme imposant passer devant lui. Il arriva jusqu’aux Quatre-Chemins, se tint immobile face à l’église durant quelques minutes puis redescendit tout aussi pesamment.

 

 

Il s’arrêta devant le portail, regarda à l’intérieur de la cour vers la façade comme s’il cherchait quelque chose. Une chouette hulula dans les prés derrière la grange et des chauves-souris voletèrent autour de lui. L'homme eut un frisson d’effroi, on se serait cru dans un conte de sorciers. Le promeneur de la nuit reprit son chemin vers le Sacré-Cœur et disparut à sa vue. Vers trois heures du matin, le Parisien se réveilla à nouveau parce que des pas montaient la rue.

 

 

Bizarrement, alors qu’il détestait tout le monde, dès le lendemain, il se lia avec le "sale type" - que nous allons appeler Mephisto pour plus de commodité car sa méchanceté était immense - qui semblait curieux de leur vie dans la maison. Il posa des questions sur les rats qui couraient, s’il en avait vu, s’il y avait des mauvaises odeurs, si l’eau du puits était bonne et tout à l’avenant. Et le Parisien lui répondit que tout allait bien mais que la nuit, il était régulièrement réveillé par un gros homme qui marchait dans la rue. Méphisto sursauta et s’en alla précipitamment.

 

 

Dans les jours qui suivirent, chaque fois qu'il croisait Thomas Tomps devant sa maison, il lui jetait un regard mauvais et lui montrait les poings. Et un soir, en revenant des champs, il le vit assis devant son portail, prenant le frais. Le visage déformé par la haine, il se planta devant lui. Thomas soutint son regard et le toisa. Le "sale type" leva la main pour le frapper mais il n'alla pas jusqu'au bout car un cri retentissant le fit se retourner aussi vivement qu'un serpent :

 

- Que faites-vous ? Vous êtes un étranger et on ne touche pas à quelqu'un du village !

 

 

Il se retourna vers la ferme des Carbonne d’où venait la voix et vit Eugénie, courroucée, arriver vers lui à grandes enjambées, sans crainte, convaincue de son bon droit de défendre son voisin handicapé. Il ne répliqua pas et s’en alla. La jeune femme s’approcha de Thomas et le rassura :

 

- Ne t’inquiètes pas, il ne te touchera pas. Il le paierait très cher. Ca alors ! qu’est-ce qu’il a après toi ? Mais enfin, qu'est-ce qu'il lui prend depuis que les Parigots sont là ? Il devient fou ce sale type...

 

 

 

Thomas se sentit rassuré mais ne comprit pas pourquoi cet homme était aussi belliqueux envers lui. Il savait qu’il ne pourrait pas se défendre s’il l’agressait et il ne doutait pas que les villageois le soutiendraient.

 

 

Lorsqu’il vit, quelques jours après, Nez de Couteau s’arrêter devant la ferme sous le prétexte d'acheter un veau, il sut instinctivement que quelque chose allait changer. Son pressentiment ne le trompa pas : Eugénie lui expliqua après son départ, qu’il ne fallait pas mettre son nez dans les affaires des autres sinon on s’exposait à des représailles.

 

 

Il ne comprit rien à l'invective et la jeune femme, réalisant à quel point sa réflexion était stupide : Thomas ne s'occupait JAMAIS des affaires des autres, rougit de confusion et rentra sans toutefois s'excuser.

 

 

Comme elle, personne, absolument personne, ne réalisa que le village après la disparition inexpliquée des Belges, prit un tournant funeste parce qu'aucun esprit normal ne pouvait comprendre ni la perversion ni la manipulation qui en découle... 

 

 

Il fut très malheureux mais s’efforça de le cacher. Il s’en ouvrit un jour à Marcelle qui essaya de le réconforter. En l’écoutant, elle ressentit alors la même angoisse que le jour où elle était arrivée et se demanda une fois de plus où elle était tombée !

 

 

Jackie Mansas

12 mars 2017

Montréjeau : foire aux bestiaux

Montréjeau : foire aux bestiaux

 

 

Sur cette carte postale ancienne du marché aux bestiaux à Montréjeau où le nombre de bêtes est important, on peut mesurer la fortune que pouvaient amasser les maquignons !

 

 

Des fortunes qui attiraient les convoitises....

 

 

Vers la fin des années 50 et surtout jusqu'en 68-70, il était de bon ton pour les jeunes filles dites "libérées" et qui le revendiquaient haut et fort, assumant totalement leur sexualité débordante - BB avait ouvert la voie dès la sortie de son film culte "Et Dieu... créa la femme" en 1956 - et leur droit au plaisir, de prendre pour amants des maquignons pourvus d'épouses et d'enfants, de préférence ... qui leur offrait des cadeaux parfois très somptueux... sans se rendre compte qu'ensuite, trouver un mari jugé être à leur hauteur et compréhensif, serait très difficile à moins de quitter la région... 

 

 

Les plus riches des maquignons, vraiment très riches, étaient les "pourcatets" (marchands de porcs), les plus élevés dans la hiérarchie mais pas forcément aussi fortunés, étaient les marchands de chevaux qu'ici on appelait "chevillards". Ceux d'ovins venaient en dernier car il fallait vendre beaucoup de brebis pour faire du bénéfice alors la plupart du temps, les maquignons spécialisés dans le bétail de ferme couplaient bovins et ovins... et la plupart du temps au "noir" puisqu'il n'y avait pas de contrôle et que la population agricole était très, très, très importante  ! 

Et puis les brebis en montagne étaient légion !

 

 

Imaginons les comptes en banque gonflés à bloc après la guerre grâce au boom économique des "Trente Glorieuses" : le porc viande de base, le veau et l'agneau pour les fêtes religieuses, le boeuf pour le reste de l'année, la volaille pour le dimanche... Un boulevard recouvert d'or !

 

Rien que d'y penser donne le tournis ! 

 

Par contre, les paysans ne s'enrichissaient pas eux... travaillaient beaucoup sans prendre de vacances et finissaient pour certains, pauvres à la retraite !  Jusqu'à ce qu'arrivent, en manne généreuse, les aides européennes qui ont beaucoup, beaucoup contribué à rendre la vie meilleure aux agriculteurs-éleveurs durant plusieurs décennies, jusqu'aux crises économiques des années 2000... Sans elles, combien d'exploitations auraient-elles pu survivre ? 

 

Comme quoi, rien n'a beaucoup changé pour le monde paysan...

Mais quand même, il faut le reconnaître, l'Europe a du bon....

 

 

Autre catégorie de métiers qui rapportait beaucoup d'argent : le commerce et l'artisanat.

 

 

Tout ce beau monde qu'il évoluât dans le domaine de l'agriculture et de ses dérivés comme dans celui du commerce et de l'artisanat, en imposait à "ceux d'en bas", s'offrait des vacances à la mer dans des stations huppées, allait au ski en tenue à la mode, sortait accompagné de "belles pépées" peu farouches qui profitaient de leur générosité, roulait en voiture de sport, fréquentait les casinos, les beaux hôtels mais étonnamment, ni l'opéra ni le théâtre, ni les salles de concerts et d'expo, ni les musées...

 

Pourtant quand on se prétend bourgeois.... et au-dessus de tout le monde !!!! on essaie d'acquérir un minimum de culture et d'éducation.

 

 

Ils purent amasser de belles fortunes car le "boom" économique avec le plein emploi, les salaires confortables voire élevés, la consommation à outrance dans tous les domaines, permit à la population de :

 

- se nourrir différemment mais on le remarque aujourd'hui, (car les conséquences sont malheureuses) pas forcément à bon escient avec une trop grande consommation de viande provenant d'exploitations "intensives" et là...

- de bâtir des maisons à l'architecture sans originalité et à la construction "précaire" pour les couches populaires

- de se vêtir chèrement et de changer souvent

- de partir en vacances à la mer l'été et à la montagne l'hiver

- de changer de voitures quand l'envie leur prenait

- de voyager pour certains

- d'avoir des loisirs dits conviviaux où l'on vit apparaître un fléau : la discrimination...

- et de restaurer les maisons anciennes achetées par des citadins en mal de bon air

 

 

Mais, mais... ce qui personnellement m'a profondément choquée, ces nouveaux milieux d'argent situés entre la bourgeoisie traditionnelle - médecins, dentistes, notaires, avocats, enseignants, ingénieurs, religieux, percepteurs, élus (hors maires des petites communes), hiérarchie police et gendarmerie - et le peuple - paysans, ouvriers, services, femmes de ménage, domestiques, employés etc - constitués des commerçants et des artisans qui, surfant sur le tourisme naissant et l'augmentation de la population, coupèrent sans espoir de retour en arrière, le peuple besogneux de la classe moyenne...

 

 

Je ne vous dis pas comment, par exemple, les entrepreneurs restauraient les maisons traditionnelles habitées par le peuple, ç'en est choquant... et pas question de vouloir imposer son point de vue, on était rembarrés méchamment, "il ne fallait pas avoir des idées de grandeur"... !

 

 

Je dois avouer n'avoir jamais compris ce que ça voulait dire car c'était vraiment avoir "des idées de grandeur" que de vouloir respecter l'architecture ancienne, lorsqu'on ne faisait pas partie des hautes sphères de la société ? 

 

 

Je ne vous dis pas l'état des maisons restaurées dans ces années-là, actuellement et le travail qu'il faut pour réparer les bêtises commises, le mauvais matériel payé comme de l'excellent et tutti quanti.... !

Il fallait rester à sa place... Mais quelle place ? Il faut m'expliquer !

 

 

J'ai entendu cette phrase-là en 1980 proférée par un plombier qui choisissait ses clients en fonction de la profession, à l'encontre d'une retraitée "populaire" :

- Je ne travaille pas pour ces gens-là !

Ou pour être plus précis, c'était selon :

- Je ne travaille pas pour des gens comme ça...

 

 

Ben voyons...

 

 

Cette attitude était courante chez les jeunes du monde de l'entreprise à peu près tous acquis (surtout ceux qui avaient "fait" l'Algérie et qui déteignaient sur ceux qui arrivaient ensuite) aux idées de Pierre Poujade.... toutefois interprétées de façon simple et sans réplique :

- "Tu la fermes, nous, nous sommes les meilleurs et nous avons raison...".

Dans leur genre, certains oui...

 

Mais surtout pas dans le domaine de la culture  et de la tolérance !

 

Ben voyons....

 

Pourtant quand on se prétend au-dessus de tout le monde, on essaie d'acquérir un minimum de culture et d'éducation. 

 

Et pour prouver à quel point ils étaient "classe", certains, les plus virulents, se firent construire une maison ultra contemporaine - pas toujours de bon goût - avec véranda immense et allée royale pour y accéder, plus tard une piscine vint parfois s'y ajouter - les anciennes demeures traditionnelles n'étant plus représentatives de leur nouvelle condition - et achetèrent ... un cheval ou plusieurs pour eux et/ou pour leurs enfants, signe évident d'embourgeoisement...

 

Ben voyons...

 

Ils parcoururent la campagne en tenue équestre, ce qui leur allait fort bien, montant de magnifiques animaux,  sous les quolibets des paysans et de ceux qui n'avaient pas "évolué" dans le même sens. Je vous assure que j'ai eu de la peine pour eux quoique parfois, je n'ai pu retenir des fous-rires... Mais bon, la nature humaine est ainsi faite et il n'est pas utile de juger des attitudes des uns et des autres.

 

Les plus âgés revinrent vite à la droite traditionnelle et au centre, plus en accord avec leurs professions lorsque Poujade fut éliminé de la scène publique... mais trop tard, le mal était fait.

Les jeunes générations restèrent fidèles à la ligne de conduite du libraire lotois même si elles l'ont oublié. 

 

Heureusement que maintenant, tout est - à peu près - rentré dans l'ordre, il me semble, je dis bien, il me semble, que tout cette "gentry" est redescendue sur Terre parce que les revenus ne sont plus aussi conséquents, à sa place dans la société actuelle et c'est tout de même mieux pour tout le monde.

 

Mais bon, les séquelles de cette période difficile car conflictuelle, sont restées et je ne pense pas que le temps les effacera. On les retrouve dans le paysage saccagé, dans la Nature sauvage effacée, dans l'urbanisme enlaidi, dans l'histoire rejetée, dans le patrimoine oublié et dans la richesse humaine qui caractérisait les générations précédentes disparue...

 

Le résultat de la "pensée unique politique".... tant de droite que de gauche.

Et de la vanité humaine.

Dommage.

 

Jackie Mansas

13 février 2017

 

Notes :

 

1 - toujours pareil : où je ne connais pas les prénoms ou bien je les ai modifiés.

 

Je rapporte en romançant bien évidemment, ce que l'on m'a raconté ou que j'ai entendu car dans cette affaire, j'ai eu beaucoup de mal à faire parler les gens. Je suis persuadée que quelque chose de grave s'est produit cette nuit-là lorsque les "veilleurs" (Qui : ???) se trouvaient avec les Belges et qu' ils se sont protégés en prenant pour cibles les deux personnes qui, pour eux, risquaient de "savoir" donc de parler : Mr Tomps et ma maman.

Ils ne savaient rien. Tout au moins ma mère. Et la question reste posée : où sont partis les Belges ? est-ce qu'ils sont seulement partis ?

Tandis qu'eux ne voulaient pas être dénoncés - je le suppose mais je n'ai pas l'impression de me tromper vu ce que nous avons vécu - les vieilles ganaches brunes profitaient de la situation pour établir leurs nids...

L'un dans l'autre... ou bien l'un avec l'autre...

 

Ayant appris que des personnes indélicates se servent en les transformant, de mes articles à des fins personnelles, je me vois obligée de les faire protéger juridiquement.

RAPPEL :

https://www.adagp.fr/fr/droit-auteur/les-textes

LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Deux lois ont posé les grands principes du droit d’auteur :

- la loi n° 57-298 du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique ;
- la loi n° 85-660 du 3 juillet 1985 relative aux droits d'auteur et aux droits des artistes-interprètes, des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes et des entreprises de communication audiovisuelle.

Les dispositions de ces deux lois ont été intégrées au code de la propriété intellectuelle (« codifiées ») par la loi n° 92-597 du 1er juillet 1992.

C’est aujourd’hui le code de la propriété intellectuelle, complété notamment par la loi « DADVSI »du 1er août 2006 et les lois « HADOPI » de 2009, qui constitue le texte de référence en matière de droit d’auteur.

>> Consulter le code de la propriété intellectuelle sur Légifrance.

 

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