Actualités d'hier et d'aujourd'hui sur les Pyrénées Centrales, au travers de l'histoire d'une famille, celle d'un "pays", celui des Pyrénées. Le passé est omniprésent avec celui d'un petit peuple : la Barousse...
Le massif forestier de Barousse
du 17ème au 19ème siècle
Chapitre 1 suite
On peut décomposer le massif forestier de la Haute Vallée en trois parties depuis la ligne de crête des cortaux jusqu'à Mauléon. Il se trouve partagé en son milieu par une chaîne de pics de moyenne altitude. Le cap de Pouy Pradaus au sud, atteint 1899 mètres et celui de Jourda au-dessus de Mauléon, à l'autre extrémité, 1038 mètres. Le long de cette direction sud-nord se succèdent le Mailh de Compiens (1728 mètres), le Pouy Usclat (1754 mètres), le Couret Medan (1450 mètres), le Montlas qui, avec ses 1728 mètres, ferme la Haute Vallée de sa masse imposante.
Là commence véritablement la montagne. Le pic de la Mérite (1612 mètres) puis le Picharel (1083 mètres) et enfin le pic de Jourda descendent sur Mauléon en pentes beaucoup moins abruptes (croquis n°1 page 39). Le relief est différent de chaque côté de cette chaîne, plus haut à l'ouest qu'à l'est. Nous avons choisi trois lignes de coupes orientées ouest-est
Le relief est différent de chaque côté de cette chaîne, plus haut à l'ouest qu'à l'est. Nous avons choisi trois lignes de coupes orientées ouest-est.
La première qui part de la montagne du Pin(2100 mètres) et rejoint le Couret de Soulagneh (1500 mètres) rassemble toutes les caractéristiques de la montagne avec des sommets assez élevés et des ruisseaux encaissés (coupe 2).
Au milieu, le pic de Pouy Usclat (1754 mètres) délimite les deux communes e Sost et de Ferrère, les pentes sont raides des deux côtés et boisées de hêtres et de sapins.
Du côté de Ferrère, dans le bois de Curvielle, l'altitude descend jusqu'à 1000 mètres, là où le ruisseau de Séouès en recevant tous les torrents temporaires des monts environnants, va former l'Ourse de Ferrère. Le relief abrupt, l'humidité constante et la végétation dense interdisent toutes présence humaine.
Sur la soulane du côté de Sost, le bois apparaît à partir de 1650 mètres. A 900 mètres, la prairie s'étend assez largement . Le paysage s'adoucit et l'Ourse coule au travers d'un vallon vaste et plat par endroit. Bien que les conditions soient différentes de celles du Val de Ferrère, l'implantation humaine est également inexistante malgré la présence de quelques bergeries et fermes estivales.
La seconde ligne de coupe (3) du Mont d'Areng (2078 mètres) au cap de Pouy de Hourmigué (1685 mètres) couvre la partie la plus large de ce massif. On voit que le Couret Médan joue le même rôle de charnière que le Pouy Usclats. Du côté de Ferrère, les ruisseaux d'Areng et de Del Py se frayant un passage dans le bois. Le ruisseau du Pin creuse son lit plus haut, vers 1150 mètres, avant de rejoindre l'Ourse à 900 mètres.
Vers l'ouest, la pâture s'étend jusqu'à 2000 mètres (cortal d'Areng), les rochers affleurent jusqu'à 1450 mètres, mais les sapinières et les hêtraies surplombent tous les torrents de part en part jusqu'au Couret Médan pour redescendre sur Sost. De ce côté, le relief est moins accidenté, les ruisseaux moins violents coulent plus bas (950/850 mètres), des bouquets d'arbres apparaissent au milieu des prairies jusqu'au quartier de la Mantalène. A partir de 1350 mètres, des hêtres, quelques sapins, des chênes et des châtaigniers couvrent le Hourmigué. Nous remarquons donc que les deux vals de Ferrère et de Sost, bien qu'ayant la même orientation, présentent de notables différences. Le village de Sost est situé en amont de Ferrère, à 749 mètres. A cause justement de ces différences, l'homme s'est installé plus haut dès que le paysage est devenu moins rude et dès que les terrains ont été plus faciles à cultiver, malgré l'altitude.
Le troisième profil (coupe 4) du col de l'Aouet (1700mètres) au Soum d'Olivès (1500 mètres) dans le Hourmigué, la vallée s'élargit encore, bien que du côté Ferrère, l'altitude reste toujours plus élevée et les forêts plus sauvages que du côté de Sost.
A suivre (bientôt),
Ne manquez pas le prochain article qui va s'intercaler entre les massifs forestiers où vit une faune extraordinaire du plus petit insecte au plus gros mammifère ....
Un des plus beaux livres de l'année 2019 est paru aux Editions Cairn écrit et présenté par Cécile Niqueux-Cadène avec la contribution photographique de son fils Rémi Cadène. Vous verrez à quel point cette auteure de talent œuvre par sa passion ornithologique pour la préservation de la Nature. A bientôt.
Jackie Mansas
24 février 2019
Ayant appris que des personnes indélicates se servent en les transformant, de mes articles à des fins personnelles, je me vois obligée de les faire protéger juridiquement.
RAPPEL :
https://www.adagp.fr/fr/droit-auteur/les-textes
Deux lois ont posé les grands principes du droit d’auteur :
- la loi n° 57-298 du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique ;
- la loi n° 85-660 du 3 juillet 1985 relative aux droits d'auteur et aux droits des artistes-interprètes, des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes et des entreprises de communication audiovisuelle.
Les dispositions de ces deux lois ont été intégrées au code de la propriété intellectuelle (« codifiées ») par la loi n° 92-597 du 1er juillet 1992.
C’est aujourd’hui le code de la propriété intellectuelle, complété notamment par la loi « DADVSI »du 1er août 2006 et les lois « HADOPI » de 2009, qui constitue le texte de référence en matière de droit d’auteur.
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