Actualités d'hier et d'aujourd'hui sur les Pyrénées Centrales, au travers de l'histoire d'une famille, celle d'un "pays", celui des Pyrénées. Le passé est omniprésent avec celui d'un petit peuple : la Barousse...
LES OISEAUX DES PYRENEES PAR CECILE NIQUEUX CADENE ET REMI CADENE
"Les oiseaux des Pyrénées au fil des saisons"
aux Editions Cairn par Cécile Niqueux-Cadène et Rémi Cadène.
Je connais Cécile depuis longtemps, depuis la création du bimestriel La Gazette des Vallées en 1997. Elle a participé à son succès avec ses "Petites chroniques ailées" qui ont paru de 1997 à 2007, date de l'arrêt du journal, victime du temps qui passe, des ans qui s'ajoutent pour ses créateurs et surtout, aussi parce que le décès de ma maman en juillet 2007 m'a complètement démotivée.
Elle était surnommée par les lecteurs "la dame aux oiseaux" et combien ont commencé à nourrir les oiseaux l'hiver grâce à elle !
Cécile est une passionnée de la vie, de la Nature, des autres. Elle aime partager, elle aime donner à voir, à comprendre, à aimer ce monde mystérieux, magique et si grand qu'est celui des oiseaux...
Elle les recherche en compagnie de son mari, de sa famille, d'amis tout aussi passionnés qu'elle, les guette, les regarde, les admire puis les fait immortaliser par son fils Rémi passionné de photographie. Les photos de ce livre sont d'ailleurs remarquables.
Elle nous les raconte ensuite, elle nous les apprend... Dans ce livre magnifique, mère et fils nous permettent de prendre conscience de la beauté absolue de ces êtres irréels qui savent à la fois :
- marcher et courir sur Terre car ils sont pourvus d'une certaine "bipédie" (sauts)
- voler dans le ciel car ils sont pourvus d' ailes (rêve de l'homme mais Icare est là pour lui rappeler que ses bras ne peuvent pas étreindre les nues) leur permettant de suivre les courants d'air et de survoler un monde d'humains qui, en général, ne les regarde pas tant il est préoccupé par des choses sans importance....
Il est évident que l'on ne peut pas vous donner ici la liste complète des oiseaux que Cécile et Rémi Cadène nous donnent à connaître : ils sont trop nombreux, trop variés, trop importants. Oui, car chacun a une importance capitale dans la chaine de la vie, perdre une espèce c'est comme sonner le glas de l'existence sur Terre.
L'oiseau est primordial dans la pérennisation de la transmission de la vie. Mais pour qu'il continue à exister, il faut que son alimentation, que la chaine qui constitue son alimentation, sa quiétude et son développement soient normaux.
Or, ils n'en sont plus puisque l'agriculture moderne qui n'est tournée que vers le rendement des grosses entreprises, détruit leur biotope. Des espèces d'insectes, de petits animaux, ont déjà disparues, on peut espérer que l'homme les réintroduira - mais il va falloir attendre.....
Car pour faire comprendre aux exploitants agricoles quel qu'ils soient, que pour travailler la terre, il n'y a pas besoin d'engins qui ne pourraient même pas rouler sur les autoroutes pourtant larges....
Mais non, entretenir une haie est pénible, fait perdre du temps, pendant que l'on coupe, on ne peut pas parader dans un engin qui ne devrait même pas exister. Entretenir les rives des cours d'eau, les fossés, les sentiers de montagne ? Cela ne sert à rien, tant que l'on peut passer et puis si on ne peut pas passer, on n'y va pas....
Et de ce fait, les espèces animales dont l'existence ne dépend que d'un parcellaire boisé par des haies et des arbres, par des fossés où l'eau est propre, disparaissent...
Il est vrai que la population humaine a considérablement diminuée et le reste est bien vieux dans nos régions. Alors, l'entretien et le nettoyage, le sauvetage des espèces, ça passe après les problèmes médicaux.... de la population.
Cécile est une poétesse de la Nature. Elle n'emploie jamais de termes compliqués qui ennuient mais des phrases, des expressions imagées qui nous ramènent dans celui des poètes d'autrefois qui observaient la Nature pour en retirer les meilleures leçons.
Dans l'Avant-Propos, elle écrit :
" Nos Pyrénées aux visages multiples, aux biotopes encore relativement préservés, abritent une avifaune d'une étonnante diversité : des sédentaires aux simples visiteurs d'été - certaines zones du Piémont abritent plus de 100 espèces nicheuses.
Saison après saison, découvrez leurs mœurs, leurs chants, leur milieu vital et la façon de les protéger dans nos trente Petites chroniques ailées assorties de 34 Portraits d'oiseaux en situation, de notices récapitulatives, d'une bibliographie et d'un index d'espèces citées.
Puissent ces oiseaux vous émerveiller et vous inciter à de nouvelles balades et découvertes !
Doit-on les nourrir l'hiver ?
Pour Cécile, la réponse est oui et elle nous explique pourquoi :
"Certes il existe une régulation naturelle, une forte mortalité étant normalement compensée par des couvées plus nombreuses. Doit-on intervenir dans ce subtil équilibre en nourrissant les oiseaux ?
La réponse est oui, si l'on songe qu'à la mortalité naturelle s'ajoutent aujourd'hui d'importants déséquilibres dus à l'homme : empoisonnement du milieu par des pesticides; diminution ou disparition des sources de nourriture (insectes, larves), modification des habitats, du climat...Les oiseaux déjà vulnérables (une mésange ne vit guère plus de 3 ans et 87% meurent déjà avant l'âge d'un an !), paient un lourd tribut à ces désordres : en 30 ans, les populations d'insectivores européens ont ainsi diminué de moitié.
Il est normal de compenser ces nuisances en aidant l'oiseau, sans l'asservir ni le dénaturer, à passer un cap difficile."
Elle nous explique ensuite comment procéder et il nous sera fort utile de suivre ses conseils de pro.
Ce que l'on sait déjà et c'est fort important c'est que lorsque l'on se décide à aider nos amis ailés, il faut penser en premier aux prédateurs et en particulier à un, redoutable, cruel, un Mr ou Mme "je me la pète alors tes conseils et tes interdictions, tu peux te les garder pour toi", à savoir un machin truc poilu avec des grands yeux qui se permet de vous rappeler que c'est lui qui commande: le chat !
Il va passer des heures à guetter mais il arrive toujours à ses fins si l'on n'y prend pas garde : toute la nichée y passe alors qu'il n'a pas faim....
C'est le printemps propice à de bonnes actions qui sont nécessaires à la Nature :
C'est le moment de connaître notre environnement et de faire quelque chose pour lui. C'est le moment de planter beaucoup de fleurs pour que les abeilles sauvages et domestiques, les frelons (les nôtres), les bourdons, butinent afin de produire leurs propres miels qui servira à nourrir dans le secret de la Nature des espèces que l'on ne voit pas, que l'on ne connaît même pas car nous sommes si ignorants en la matière !
Et puis plantons d'autres légumes, d'autres aromatiques, etc., pour que les insectes dits utiles, se nourrissent des "inutiles" qu'il faut garder quand même. Laissons faire la Nature toute seule tout en l'aidant car nous l'avons tellement détruite !
Au bout de la chaîne, l'oiseau dont la grâce, la couleur, l'élégance nous ravit si l'on sait le voir, l'observer, si l'on sait s'arrêter un instant pour se repaître de sa beauté.
Vous ne les connaissez pas ? Alors, demandez à votre libraire ou bien aux Editions Cairn à Pau.
C'est un liv re qu'il faut à tout prix avoir dans sa bibliothèque pour le regarder souvent.
Merci Cécile, Merci Rémi de nous donner à apprendre et à connaître un monde fascinant.
Jackie Mansas
11 mai 2019
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