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Actualités d'hier et d'aujourd'hui sur les Pyrénées Centrales, au travers de l'histoire d'une famille, celle d'un "pays", celui des Pyrénées. Le passé est omniprésent avec celui d'un petit peuple : la Barousse...

Premier jour d'un retour annoncé...

L Pic du Gar.Photo trouvée sur internet. Lien media tourisme.Je l'ai toute la journée devant mes yeux et il change toujours de couleur.

L Pic du Gar.Photo trouvée sur internet. Lien media tourisme.Je l'ai toute la journée devant mes yeux et il change toujours de couleur.

Bonjour à tous !

 

Oui, vous ne rêvez pas : le blog est ouvert à nouveau après plusieurs mois d'absence.

Il faut dire que le temps qui passe arrange bien des choses. Il faut beaucoup de patience et apprendre à attendre que le ciel de nos vies, assombri par des nuages de poussière opaque, s'éclaircisse à nouveau.

Je vous raconterai un jour comment j'ai appris à devenir patiente... enfin pas tout à fait quand même ! 

 

Nous avons passé ces dernières années riches en évènements qui prouvent malheureusement que notre bonne vieille civilisation est en déclin.

Tous les droits que nos ancêtres avaient obtenus de haute lutte sont attaqués sans vergogne. Mais dans notre pays, un sursaut politique a permis d'en protéger certains, fondamentaux, comme le droit des femmes à l'avortement désormais inscrit dans la Constitution.

 

Mais le passé est toujours présent, il est le garant de notre patrimoine. Partout, des passeurs de mémoire se mobilisent pour le recueillir et ainsi pour le transmettre.

Les historiens, dont c'est le métier

(et oui ! être historien c'est exercer un métier qui est sanctionné par un doctorat après de longues années d'études où les étudiants, avec beaucoup d'humilité, apprennent à chercher, à analyser, à comprendre puis à rapporter l'Histoire sous toutes ses formes, après maintes vérifications),

se passionnent autant pour la Grande Histoire où se bousculent tant de personnages de haut rang que pour les évènements sensationnels couvrant tant de siècles !

Mais d'autres se passionnent pour la "Petite Histoire", celle du peuple, des "petites gens", des "oubliés", des "invisibles".

 

Malheureusement, la profession d'Historien, de prof d'Histoire et Géographie est menacée et en danger. Pourquoi ?

Devinez ! On en parlera.

 

Si cela vous dit de faire encore un bout de chemin avec moi et bien allons-y...

Promis, je suis bavarde mais je ne vais pas vous assourdir...

Vous verrez qu'il s'est passé de bonnes choses et de moins bonnes bien entendu.

 

Voilà, à bientôt pour de nouveaux partages. Mais auparavant, je dois vous avertir que j'ai changé de nom. 

Bien sùr que non, je ne me suis pas mariée, à mon âge, ce serait ridicule... quoique, les mariages tardifs sont toujours des mariages heureux.

Pourquoi donc ? parce qu'ils ne durent pas longtemps, pardi !

 

J'ai tout simplement accolé le nom de ma mère à celui de mon père. Cela m'a paru comme une évidence.

Il faut remarquer que en 1945, leur mariage était une avancée  considérable dans les mentalités : un homme français de famille dite "honorable" avait choisi pour épouse une jeune femme d'origine étrangère ....

 

En fait, c'est elle qui l'a demandé en mariage après trois ans de "fréquentation" et il a répondu oui spontanément , les yeux brillant de joie.

Alors pourquoi ? 

Et bien, réfléchissons : il lui a fait une cour assidue mais discrète ; elle, d'abord sur la défensive, a finalement conclu que cet homme pouvait devenir son mari. Vu qu'il était un taiseux de premier ordre (il parlait tellement peu que je ne me souviens pas du son de sa voix !) et que si elle n'avait pas pris le problème au sérieux, elle aurait attendu longtemps ; le mariage a eu lieu et nous sommes nés, tous les trois, deux inutiles d'abord puis enfin, l'héritier attendu comme le Messie !

Pourquoi inutiles ? parce que nous étions des filles, tiens donc ....

Nuançons : pour la communauté, pas pour mes parents.

 

Il faut quand même que je précise que ma mère ne savait pas dans quel monde fait de traditions et de coutumes, elle était entrée. Le choc a été rude.

Il y a quelques années, une jeune femme venue de la ville a épousé un jeune homme baroussais mais il aurait pu être natif de n'importe quelle autre vallée tant elles sont semblables.

Le temps d'amener ses enfants à l'âge adulte et elle divorçait pour repartir vivre dans sa ville d'origine, très grande ville, parce qu'elle ne supportait plus cette société montagnarde marquée par des siècles de traditions. Pour elle, la découvrir puis y vivre avait été un choc...

Elle n'était pas la seule, je peux vous l'assurer. C'est comme ça.

Bien que je suis née, que j'ai vécu dans cette société, je dois avouer qu'elle m'a toujours pesée et que j'aurais aimé connaître autre chose, ailleurs.

 

Mais elle n'a pas eu que des désavantages. Au contraire, elle a façonné un monde riche et joyeux qui est désormais entré dans les oubliettes de l'histoire.

A nous de ne pas l'oublier.

 

A bientôt.

                                         Jackie Mansas Cinotti

                                                   15 fevrier 2025

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R
Quel grand bonheur de retrouver votre blog! Mille merci(s) et surtout bonne continuation! pour notre plus grand plaisir.
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J
Merci beaucoup, vous me donnez du courage. Nous allons donc faire un petit bout de chemin "historique" de chez nous ensemble. Merci pour ce si gentil message.