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Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Actualités d'hier et d'aujourd'hui sur les Pyrénées Centrales, au travers de l'histoire d'une famille, celle d'un "pays", celui des Pyrénées. Le passé est omniprésent avec celui d'un petit peuple : la Barousse...


Empreintes stellaires... par Serge Scibor

Publié par Jackie Mansas sur 13 Août 2017, 11:38am

Catégories : #Rêveries et passion... du prof

EMPREINTES  STELLAIRES  FURTIVES ..

Saurais-je un jour répondre … Ou plutôt ...

 

 

 

Que pourrais-je répondre à ceux m'interpellant sur la « Vie éternelle » sans les offusquer ?

Provocateur, je me référerais à Jacques Brel mentionnant :

« Un abbé porteur de ces fausses nouvelles … qui aident à vieillir ... » (1)…

Plus … modestement ?… ambitieusement ? ...j'avancerais ce qui suit, surtout si je m'adresse à un enfant... ou un « adulte » sincère, donc naïf, je préfère grande personne à l'esprit ouvert  :

 

 

 

"Après … ce dernier souffle nous délestant de 20 à 25 grammes (poids de l'âme d'après d'aucuns) … je ne m'attends à rien … du moins en ce qui me concerne en tant qu'humain ayant joui de toutes ses facultés (veuillez excuser la tartine lieu commun) …

Donc pas d'éternelle attente … de quoi ?… Terminé ?

Pour le bipède que je fus, j'en prends le pari … Mais …

Tous les instants vécus, les images gravées en ma caboche, que deviendront-ils ?

 

 

Chaque séquence « marquante » exista, elle s'est souvent gravée en ma mémoire, mémoire partagée par d'autres, des êtres chers… parallèlement des photographies en naquirent … ou pas … peu importe …

 

 

S'insinue en ma cervelle que ces traces imagières se trouvent … quelque part … où ? Peu m'en chaut ! Disséminées en l'univers infini … voisinant avec celles des humains passés et présents, proches ou lointains, inconnus de moi …

 

 

 

Je me refuse à admettre qu'un fait marquant pour un humain soit à jamais effacé …

 

 

Usons d'une … image … imaginons des petites vignettes translucides s'échappant dans l'espace … vignettes assimilables à des diapositives sans cadres … minuscules, indiscernables à tous les observateurs quelle que soit la sophistication de leur matériel, Hubble ou .. mieux ?

 

 

Ces myriades de … clichés ...s'éparpillent, aléatoirement, sans problème, elles ont de la place … et ne s'avèrent guère gênantes … non polluantes ? Espérons le …

 

 

 

Tenez, cette vignette là, trace d'un départ vers la Pologne … moi, âgé de trois ans ? … montant avec ma mère dans un de ces wagons à bétail … à peine « amélioré » depuis son utilisation pour la déportation des porteurs d'étoile jaune …elle ne peut se dissoudre …

 

 

 

Voyez cette petite locomotive jaune, en bois, qui me fit tant envie, j'avais cinq ans … ma mère, le comprenant, préleva quelques sous destinés à notre pitance …

 

 

 

Là, ce premier jour d'école primaire, mes parents m'avaient inscrit en retard, la rentrée scolaire officielle était passée … L'institutrice apprenait à lire aux autres enfants ce samedi après midi d'octobre … à une question sur un mot , je répondis … intuitivement ? Je m'en souviens « Le Nid » exact !… étonnée, elle m'accorda un bon point … quelle ne fut pas ma fierté en retrouvant mes parents …

Laissons s'éloigner les images égocentriques … d'autres, plus belles, plus humaines méritent d'être … recherchées … retrouvées ?

 

 

 

J'expédie vers l'espace, les confins de l'univers … des films féminins …

 

 

 

Sur celui ci … le corps nu de Mercedès … elle, bientôt âgée de douze ans … corps offert à la vue et au touché de ce garçonnet de pas encore six ans … hé, Arthur :

 

 

 

« Il s'aidait de journaux illustrés où, rouge, il regardait des espagnoles rire et des italiennes » (2)

 

 

 

Cela vaut bien plus qu'un journal …

 

 

 

Cet autre … séjour estival à Pornic … nous faisons, ma mère, ma sœur et moi la connaissance de franciliens en une crique discrète … je sympathise avec leur fils, de mon âge, ainsi qu'avec une jeune fille (on usait de ce terme à cette époque) … nous convenons de nous rendre au cinéma ensemble … nous trois seulement, adulescents …

La séance fut … digitale, Nicole me laissa découvrir rondeurs et humide ouverture … douce … Ses joues rosirent à nos retrouvailles du lendemain en la côte ...

 

 

 

S'estompent les vignettes de quelques flirts … passe temps de puberté … et vient …

 

 

 

« Un amour inouï s'abattra sur le monde... »(3) … m'enveloppa plutôt …

Se projette un diaporama …

 

 

 

Nous nouons, Claude *** et moi amitié … me permettant d'être accueilli en une sorte de club de jeunes … S'enchaînent les sorties, un campement de fin de semaine … une personne m'intéresse particulièrement … vive et belle …    Jeannine !

 

 

Les balades en forêt, après trajet en train de banlieue ensoleillent nos dimanches … Nous chantons les récentes oeuvres de Jacques Brel ( le plus souvent … d'autres, Brassens, Ferrat, Ferré …. s'invitent en nos échanges ) …

 

 

 

Viennent les vacances d'été, il me tarde de retrouver les copains … plus particulièrement … Jeannine …

 

 

Voici les retrouvailles … que cette jeune femme me plaît, m'attire ! Cruauté involontaire, elle m'apprend qu'elle est fiancée …

 

 

 

Cela n'empêche pas nos sorties en groupe, de plus en plus souvent à deux … jusqu'au soir où … Jeannine, après m'avoir annoncé la rupture des « fiançailles » me fait comprendre que ... elle et moi ?

 

 

 

« Je volais, je le jure, je jure que je volais, mon cœur ouvrait ses bras, je n'étais plus barbare ... » (4)

 

 

 

Atteignent-ils pareille apesanteur ces touristes orbitaires des stations spatiales ? Je revins chez mes parents à la nuit sur mon vélo de cosmonaute, cœur léger, sous la Lune ...

 

 

Le lendemain après midi, n'ayant pas cours, je m'endormis … et rêvais …

Dans une grotte lumineuse, avec un lac souterrain, Jeannine, nue, nageait devant moi … l'admirant, je la suivais …

Le soir, réveillé, ou presque, je la revis, au sortir de son travail, vêtue, tout aussi belle et attirante…

 

 

 

Un dimanche nous consultions des photographies que ses grand mère et arrière grand mère avaient conservées … Jeannine, enfant, s'y multipliait … Et … là … cette image en noir et blanc de cette fillette blonde à nattes … Celle que j'avais vue sur leur palier lors d'une visite chez une de leurs voisine dix années plus tôt !

Les vignettes se superposent en leur dérive spatiale … spatio-temporelle …

 

 

Cela conforte ma « théorie » … me permets-je …

 

 

 

 

S'égrènent les images d'amour … fou ? … ce dimanche après midi d'automne, gris, au jardin des Tuileries … Jeannine vêtue d'un manteau … gris, mais si lumineuse, jouant à cache cache … Nos après midi d'autres dimanches au cinéma …il m'en reste le souvenir de caresses très intimes … quant aux films … Et vint cette séance, lors de la projection du pourtant si fort « Muriel ou le Temps d'un retour » d'Alain Resnais je fis ma demande … d'aller plus loin …

 

 

 

Nous attendîmes quelques temps avant de … fusionner corporellement … saurais-je me séparer de cette vidéo là ? L'expédiant vers un Univers … capable de comprendre …

D'autres envois vers le « vide » sidéral (sidéré ?) concernent nos parcours parallèles et croisés … professionnel pour Jeannine, estudiantin pour moi …

 

 

 

Tiens, une vignette « faire part » … évoquant notre mariage civil … me revient notamment, outre la joie des grands mères de Jeannine, l'émotion de mon père … seul représentant de ma parenté … il nous accompagna jusqu'à l'appartement que nous avions loué et aménagé, repartit avec un mélange de joie et de tristesse rejoindre ma mère et ma sœur (adolescente privée de ce partage …)

 

 

« Le bonheur est une jeune fille ... »(5)

 

 

Son apparence fragile peut s'illustrer par certaine vignette … Nous voulûmes un enfant … Nadia naquit … ne vécut qu'un mois … être non … Viable …

 

 

Heureusement cette « jeune fille bonheur » persiste … et vainc le sort … Bonheur de la naissance de notre fille Sonia suivie, moins de trois ans après par notre fils Frédéric … Les envois de mails dédiés à ces enfants vers l'espace sont prêts mais différés …

 

 

Fragile, la jeune fille du bonheur … Jeannine fut sérieusement malade, opérée … elle se remit de cette agression …

 

 

Tant d'autres images sont à envoyer … Celle là où, pour venir aux obsèques de mon père (auteur d'un ultime saut de l'ange depuis l'Arc de triomphe de l'étoile) elle me rejoignit à Paris ... Sa beauté me submergea alors en une "énième seconde première fois"... elle rencontra cette « belle mère » ne souhaitant pas la connaître ... émerveillant ma sœur par « sa classe » (je cite Brigitte, disparue trop tôt … elle aima tant Jeannine)

 

 

 

Celles ci témoignant de son souci des autres … Quand elle me déclara :

 

 

« Tu sais je suis contente que tu te réalises en montagne » (même si elle s'inquiéta souvent!) … ou encore, ces larmes de joie en apprenant la réussite de notre petit fils au B.I.A. (brevet d'initiation aéronautique) auquel il s'inscrivit en plus de ses études … récemment ...

 

 

« Que deviennent, quand j'suis pas là

Mon bel amour

Tes cheveux comme fine soie

Et tes yeux de velours ,

Parfois je pense à toi si fort

Je revois ton cœur et ton corps

Je te regarde et m'émerveille

Je me prolonge en toi

Comme le fleuve dans la mer

Et la fleur dans l'abeille... » (6)

 

 

Je me chante souvent cette chanson assez récemment redécouverte … notamment lors de mes escapades en montagne … dormant loin de ma belle …

 

 

Mais, à l'échelle de l'Univers et de mon amour, que signifie « loin » ?… Ici, je retrouve en ma mémoire, sur pellicule, Jeannine nue sur une plage de Corse … Déserte cette étendue sableuse … Tous les Botticelli **** et "consorts" peuvent ranger leurs pinceaux … Ils ne sauraient saisir cette beauté … quasi sauvage et si douce à la fois …

 

 

 

Cette vignette la et celles prises ce même jour iront embellir une galerie galactique … les trous noirs s'écarteront respectueusement … (7)

 

 

Les bruissements des astéroïdes modifieront, affectueux et moqueurs, un aphorisme caustique du père Albert :

« Je suis sûr que l'univers est infini et la sottise ... » initialement émis ...

 

 

Après réflexion stellaire devenant :

 

 

« Je suis sûr que l'univers est infini, et qu'il existe des formes d'amour l'étant aussi »

 

 

Un peu "taquin" je mentionnerai qu'aucune des "opportunités" ... dont s'enorgueillissent de prétendus mâles ne me sembla pouvoir se mesurer à ce que m'offre  ma belle ... ceci en toute modestie non macho ...

 

 

Plus ... intimement... quand pour des  raisons de santé  .. notre amour reprend physiquement  le chemin des "tous débuts" .... il n'en est que plus fort ...

 

 

Aujourd'hui mon amour connaît à nouveau la maladie ... et lui adresse des ... grimaces amusées ... Voir autre image ...Elle réanime des plantes et fleurs que des amies laissèrent s'étioler ...et leur parle ...

 

 

EMPREINTES  STELLAIRES  FURTIVES ..

 

Ces traces stellaires nous évoqueront bien bien plus humainement que des gravures sur stèles funéraires

 

 

Voici donc ma contribution à la grave question de l'éternité … je prends ce pari en valant d'autres (un certain Blaise Pascal etc ...) … que cela est possible … quantiquement parlant …

 

 

Je réfute les religions et ceux qui, en leur nom, font devancer à d'autres la réponse à …la question et après la mort ? ...

 

 

Et je revendique ma conception de la spiritualité !

 

 

Ce texte peu sembler en décalage  avec la non humanité de certains bipèdes que d'autres placèrent aux commandes de leurs "nations" ...

 

 

Serge Scibor

12/08/2017

 

 

 

 

Notes :

  1. in « Regarde bien petit » Jacques Brel
  2. « Les poètes de sept ans » Rimbaud

  3. Apollinaire

  4. « Mon enfance » Brel

  5. Gilles Vignault

  6. extrait de La Manik de Georges Dor … une admirable version par Pauline Julien se cache sur You Tube

  7. je me suis interrogé sur l'opportunité de publier une de ces superbes images … mais je vous laisse le soin de rechercher la vignette concernée … donc la galerie galactique … 

  8.  En revanche, une image de notre mariage  ...

 
 

  Je connus Claude en un Troquet, comme on ne doit plus en voir beaucoup, les patrons étaient sympas, nous laissant passer des heures devant un café à commenter tout et rien, surtout rien, adulescents  bavards cherchant des certitudes ... Claude et moi sympathisâmes rapidement ... parcourûmes les quais de Paris au rythme des champions olympiques du 20 km marche ...un jour il m'invita à sortir avec ce "club" où une jeune femme ... un article lui est consacré en ce blog :

http://scibor-serge-camusard.over-blog.com/2015/09/traversees.html

 

 

 La naissance de Vénus peinte au XV° siècle m'apparaît, à priori, mièvre ... heu si l'on se dégage des pesanteurs religieuses (pléonasme) ... cette œuvre profane choqua-t-elle à son époque ? tout comme "l'origine du monde" que commit Courbet au XIX° ?

 

 

Aujourd'hui sur internet le tableau se vit censuré ! Personnellement j'y suis très sensible, l'apprécie beaucoup ...quoique la vue d'un corps féminin me fascine tant pour le triangle pubien que les arabesques de la poitrine en mouvement ... ceci sans ... pornographie aucune ... et puis, chers frères et sœurs, les jeux de mots associant seins et aréoles nous ... élèvent... acceptez ce clin d'œil ...

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