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Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Actualités d'hier et d'aujourd'hui sur les Pyrénées Centrales, au travers de l'histoire d'une famille, celle d'un "pays", celui des Pyrénées. Le passé est omniprésent avec celui d'un petit peuple : la Barousse...


Au fil des années de mon enfance à Bertren : le jour où Pierre Lagaillarde et ses amis Barousso- Commingeois ont failli me faire rater une composition de français au collège ! 1

Publié par Jackie Mansas sur 10 Décembre 2016, 11:55am

Catégories : #Culture et société pyénéennes

La rue vers la mairie où se trouvait le premier collège, au bout on voit l'aile de la mairie où se trouvait la classe des pionniers de 1959 : 5ème, 4ème, 3ème ;

La rue vers la mairie où se trouvait le premier collège, au bout on voit l'aile de la mairie où se trouvait la classe des pionniers de 1959 : 5ème, 4ème, 3ème ;

Place de Loures-Barousse années 1950 : le café Lamoure se trouve au premier-plan à gauche, démoli et parking désormais sur son emplacement.

Place de Loures-Barousse années 1950 : le café Lamoure se trouve au premier-plan à gauche, démoli et parking désormais sur son emplacement.

Vue aérienne de Loures-Barousse avant la création du rond-point, le collège se trouuvait à droite de la photo.

Vue aérienne de Loures-Barousse avant la création du rond-point, le collège se trouuvait à droite de la photo.

 

  Mai 1961 : un matin ensoleillé

 

Ce matin-là maman nous avait réveillées vers 7 heures 30 comme tous les matins d'école. Elle nous laissait dormir un peu plus le jeudi, le samedi et le dimanche. Mon frère qui venait de fêter ses 4 ans avait, lui, le droit de dormir autant qu'il le voulait et nous ne faisions pas de bruit pour ne pas le réveiller.

Après la toilette qui ne devait en aucun cas être escamotée, le café au lait et les tartines de pain beurrées recouvertes de confiture envoyant leur arôme furent avalés en un temps record non pas pour aller vite mais parce que … miam, c'était trop bon ! (1)

 

Ma sœur prenait son temps car l'école n'était qu'à 300 mètres tandis que moi, pour me rendre au collège à Loures en vélo, il me fallait environ une demie-heure donc je partais vers 8 h 30. Je garais ma monture chez Mr Lamoure qui ne faisait plus « café » depuis que la bâtisse menaçait ruine ! Cet antique monument des grandes heures du thermalisme se trouvait à l'emplacement du parking devant le Val de l'Ourse et bien entendu, il avait perdu sa superbe d'antan. Je laissais le vélo dans la grande salle vide, crasseuse et poussiéreuse. On n'arrivait même plus à voir au travers des vitres. Mr Lamoure et mon père étaient de grands copains de jeunesse et bien entendu, j'avais eu cet insigne honneur depuis la 6ème.

 

Je dois en premier lieu vous présenter le collège 

 

Petit rappel :

 

En mai 1958, le Général de Gaulle arrive au pouvoir et se trouve confronté à la forte natalité qui depuis la Libération concerne toutes les couches de la société. L'enseignement face à l'essor économique, politique, social qui déferle depuis la fin de la guerre – les Trente Glorieuses ont pointé leur nez vers 1949-1950 - ne peut plus entrer dans les cases de la 4ème République. Il faut donc que l’École se démocratise et s'adapte à un monde nouveau. Les politiques, quelque soit leur bord, ont parfaitement compris qu'il fallait réorganiser l’Éducation Nationale pour la rendre accessible à tous les enfants et adolescents. Le secteur économique a besoin de « têtes » et de « mains » pour se développer. Et puis, il faut absolument encadrer cette nouvelle population qui va arriver sur le marché du travail dès les années 1960 : sans instruction, il est impossible de s'intégrer dans ce monde de compétition permanente. Un peuple peu instruit et resté en marge de la société peut se révolter et mettre à mal les institutions.

Nous sommes encore dans un monde très, très conservateur, la Vieille France quoi…

 

La réforme Berthoin

 

Le ministre de l’Éducation Jean Berthoin décide donc d'y mettre de l'ordre. Pour cela, il élabore une réforme qui permettra à de nombreux, très nombreux enfants et surtout aux filles des milieux populaires de pouvoir accéder à l'enseignement secondaire et pour quelques uns-es, supérieur :

- Avant cette réforme, il n'y avait pas de rapprochement possible entre le primaire et le secondaire. Dès que les élèves sortaient de l'enseignement primaire avec ou non le certificat d'études, s'ils appartenaient aux milieux populaires (la majorité), ils ne pouvaient espérer intégrer les classes supérieures. Sauf si les parents avaient les moyens de payer les études de leurs rejetons. Il était évident que les filles, à part quelques rares exceptions, n'avaient aucune chance d'intégrer ces établissements réservés à « l'élite sociale ».

- Depuis toujours, les enfants d'agriculteurs étaient laissés sur le bord du chemin : les garçons en général, avaient une scolarité chaotique parce qu'ils devaient aider aux champs. Ceux des ouvriers n'étaient pas mieux lotis vu que le métier de leurs parents n'était pas « reluisant » !

 

Je sais ce que vous pensez, je l'ai pensé moi aussi mais il faut oublier ce que nous sommes et raisonner par rapport à l'époque.

 

- A partir du 6 janvier 1959, le décret ayant paru, la scolarité obligatoire passe de 14 à 16 ans, les filières existantes disparaissent avec la création du collège d’enseignement général (CEG) et du collège d’enseignement technique (CET). Les cours complémentaires, les écoles primaires supérieures et les centres d’apprentissage sont supprimés. Les classes élémentaires des lycées vont progressivement disparaître. La mise en place d’un cycle d’observation de deux ans (6e, 5e) commun à toutes les sections permet d’orienter les élèves à la fin de ce cycle vers l’enseignement qui leur convient le mieux et selon leur mérite.

 

- Les instituteurs, après une formation spécialisée, deviennent professeurs de collège. Habitués en milieu rural à des classes uniques plutôt réduites, ils vont se retrouver confrontés à une toute autre organisation avec des élèves venus de tous les horizons et surtout à leur nombre. C'est pour cela que fut créé le poste de PEGC (professeur de l'enseignement général des collèges) pour les instituteurs ! Il n'y avait pas encore de profs de collège formés et ce choix fut judicieux car en milieu rural, le « maître » détenait un réel pouvoir et était très respecté. Il savait appliquer la pédagogie qui convenait le mieux aux petites têtes brunes et blondes qui n'allaient à l'école qu'un jour sur deux.

 

Si elles voulaient réussir dans leurs nouvelles fonctions, ces dames (majoritaires) devaient appliquer discipline, intérêt et cours de soutien à tous. Enfin, non pas à tous, non, non seulement aux garçons. Sans doute que nous n'en avions pas besoin, nous les filles….

 

Je ne crois pas trop à cette explication, nous étions bonnes élèves toutes, certes, mais destinées uniquement au secrétariat, comptabilité, ménage, service, vendeuse, à la ferme, à se marier et à avoir des enfants…

 

Je me suis rappelé la réponse de ma dernière institutrice lorsque je lui avais dit que « je voulais faire maîtresse » : « Ah bon ? Mais tu sais Jackie, il faut beaucoup travailler pour devenir institutrice, il faut être très forte en maths et puis tout le monde ne peut pas le devenir ». J'étais trop jeune pour lui répondre qu'à priori il n'y avait pas de problèmes puisque j'avais de bonnes notes et qu'elle avait dit à un groupe de dames qu'avec moi, elle ne servait à rien. Elle ne fut pas la seule…

 

Je crois bien que toutes mes instits ne m'aimaient pas du tout… L'instit mâle, lui, avait eu le courage de me le dire en gueulant « Je ne t'aime pas, car avec toi, je ne sers à rien » c'était en 1956 : j'avais 8 ans.

Ben voyons.

 

De toute façon, c'était réciproque mais moi, je ne le lui aurais jamais dit ; là se trouve la différence.

 

Avec le recul, je pense qu'ils n'avaient pas envie de me voir suivre de longues études, ça ne se faisait pas, c'était pour les riches et les gens en vue pas pour des gens d'en-bas, des bouseux...

 

L'enseignement au collège

 

Ces dames du collège, et peut-être également les hommes, ont réussi à amener tous les garçons à un très bon niveau et en 1963 quand la troisième fut finie, il y avait 4 classes de la 6ème à la 3ème mais je pense que certaines devaient être doubles tellement d'enfants arrivaient d'un peu partout en Barousse.

 

Ma 6ème s'était bien passée, nous n'étions qu'une quinzaine et nous étions encore comme à l'école primaire, tous copains. J'ai aimé cette classe et j'avais une amie Marie-Claire, de Luscan que je n'ai plus revue depuis. J'aimerais bien la retrouver : quelle adorable copine j'avais là !

 

La 5ème avait mal commencé. Je vous raconte :

 

nous nous étions retrouvés en 5ème à plus de 30 avec l'arrivée de ceux qui avaient obtenu le certificat d'études en juin 1960 et quelques élèves venus d'autres collèges. Je pense que les professeurs ont été complètement dépassés par cet afflux d'élèves car il leur fallait également gérer une nouvelle classe de 6ème bien remplie elle aussi. La grande majorité des parents avait compris la chance qui s'ouvrait à leurs enfants de pouvoir étudier, gratuitement et à proximité de leurs domiciles !

 

Si vous aviez vu la flopée de vélos partir du collège le soir comme une volée d'étourneaux, il y en avait sur toutes les routes de Barousse ! Les gens nous regardaient faire depuis le trottoir devant leurs maisons ou leurs commerces : ça valait le coup ! C'était l'avenir, un monde nouveau où l'éducation devenait accessible à tous… Et c'était important d'étudier… au grand dam de certains qui ne comprenaient pas la politique du Général de Gaulle : nous n'étions pas tous égaux voyons…

 

Le garçon....

 

Donc, le jour de la rentrée d'octobre 1960, nous n'avions pas pu nous placer comme nous l'aurions voulu et pas assez dégourdie, je me retrouvais presque au fond. De ce fait, étant très myope – c'étaient les profs qui s'en étaient aperçus en 6ème – et malgré mes lunettes (affreuses mais personne ne m'a jamais fait de réflexion), je ne voyais rien de ce qui était écrit au tableau dès lors que ce n'étaient pas des grosses lettres ! A côté de moi, de l'autre côté de l'allée, il y avait un garçon qui pour son malheur, avait un poil dans la main qui lui servait de canne et pourtant, s'il avait voulu travailler un peu, il aurait eu de très, très bons résultats par lui-même.

 

Mais quand on est feignant, n'est-ce-pas, on essaie de trouver des combines pour réussir tous les exercices et là, celle qu'il avait trouvée valait son pesant d'or !

 

Vous avez deviné : il me demandait de lui passer les solutions et bien entendu, j'acceptais à chaque fois. Il était content : sans rien faire, il était félicité et considéré comme un bon élève. La vie était belle, il paraît que ses parents n'en revenaient pas des progrès qu'il avait fait…. Au collège de Loures ! Quels bons profs, quelle bonne équipe pédagogique… Il fallait voir leur sourire…. À tous.

 

 

Nous papotions aussi le plus souvent possible et la conversation tournait autour de deux sujets : qu'est-ce que ça voulait dire ? Il était intéressé, voyez-vous, il n'avait pas envie de faire le devoir mais au lieu de recopier bêtement, il voulait comprendre ! Preuve que s'il avait travaillé un peu…. Et ses loisirs à lui bien sûr : la pêche et le foot.

 

A chaque fois, il attendait que j'ai fini le devoir, puis m'envoyait un petit mot sur lequel il avait dessiné un cœur percé de flèches et selon son inspiration du jour, la phrase suivante, « Jackie je t'aime, passe moi le cahier d'anglais » ou bien « Je t'adore, j'ai rêvé de toi, passe moi le cahier de maths ». Oui, j'en conviens, il avait de l'imagination. A mon avis, il avait lu dans un magazine de sa mère LE conseil que l'on pouvait donner aux garçons à savoir de faire preuve de romantisme pour arriver à ses fins avec les filles et là c'était tout indiqué pour avoir des bonnes notes tout en glandouillant un maximum…

 

Cette paresse intellectuelle qui bien évidemment lui évitait la crampe du stylo aurait pu durer toute l'année si la fille qui se trouvait devant moi et qui m'avait prise en grippe ne nous avait pas dénoncés. Elle avait bien vu passer les petits mots. Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui dire et lui écrire à la mularde ? (2) Et oui, je suis une mularde… pour les racistes. Figurez-vous que grâce à son père, j'ai appris à l'âge de 13 ans que j'étais un sous-produit humain dont il finirait par se débarrasser en l'envoyant à l'hôpital psychiatrique de Lannemezan ou en le noyant dans la Garonne….

 

Ben voyons...

 

Les vieilles ganaches grises/brunes/noires ne décoléraient pas contre le gouvernement. Dans leur esprit étroit une seule rengaine tournait en boucle : l'enseignement ne devait pas profiter à tous ces bouseux des campagnes ; les écoles allaient devenir des repaires de mulards avec tous ces « sangs souillés »… Des races pures, mêmes étrangères ça pouvait aller mais des mulards, non, non et non ! Et les filles une fois qu'elles auraient étudié, est-ce qu'elles voudraient encore faire des enfants, la cuisine et s'occuper de la basse-cour ? Avec toutes les idées qui venaient d'Amérique…

 

Il y avait une sacrée bande d'imbéciles à ressasser cela et c'est pour leur rendre hommage que je leur adresse cette expression de Philippe Geluck :

 

" Un groupe de loups, c'est une horde. Un groupe de vaches, c'est un troupeau. Un groupe d'hommes, c'est souvent une bande de cons." Et aussi celle-là de Michel Audiard : "Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît".

 

Au bout de deux mois de notre manège, sa surveillance acharnée fut récompensée : c'était lors du cours de maths avec Madame Pascaud qui était une prof très, très sévère qui ne badinait pas avec la discipline !

 

Bien évidemment, la peste était à l'affût et lorsque le petit mot vola d'un pupitre à l'autre au-dessus de l'allée, elle réussit à le saisir avant moi ! Désolée, je vis le garçon blêmir…

 

Elle lut le message, se retourna vers moi rouge de colère, siffla comme un serpent et se leva pour le porter au prof ! Puis elle se rassit après m'avoir jeté un regard de défi qui prouvait à quel point elle était contente d'elle-même.

 

La prof ne le découvrit qu'après le cours à midi et il y eut un branle-bas de combat…. Je m'empêchais de pleurer mais j'en avais envie, je peux vous l'assurer !

 

Je revenais déjeuner tous les midis à la maison et j'eus du mal à finir mon assiette. Lorsque nous rentrâmes en cours à 14 heures, les profs alignés comme à la parade, nous obligèrent à rester debout un moment pour écouter un discours de discipline puis les femmes nous divisèrent en deux, les garçons à droite et les filles à gauche. Une fois regroupés, nous fûmes invités à nous choisir une place. Je n'eus même pas le temps de bouger qu'une des profs en me secouant, me fit asseoir au pupitre contre la fenêtre du premier rang avec ce commentaire « De toute façon, tu es myope comme une taupe alors, tu seras bien là pour lire au tableau » ! Elle plaça gentiment Françoise (ses parents étaient des commerçants aisés de Loures) encore plus bigleuse, à côté de moi : nous sommes devenues les meilleures amies du monde ! Bien évidemment, depuis tout ce temps, nous ne nous sommes plus jamais revues.  Dommage.

 

Malheureusement, la peste fut placée derrière moi et ce fut le début d'un cauchemar par petites touches. Que d'égards pour l'emmener à son pupitre ! (3)

 

Quant aux garçons, elles les casèrent par ordre de fainéantise mais aussi par ordre de considération sociale. Les plus feignants d'entre eux réussirent à s'installer au fond près du poêle…

 

Et mon gentil, parce qu'il était gentil, copain de classe fut consigné DEVANT le bureau sous l’œil aigu des profs qui se succédaient et de ce fait obligé de travailler…. et loin de moi : vu la disposition des pupitres et la distance il ne risquait plus de m'envoyer des petits mots " tendres et romantiques "…

Mais enfin, nous n'allions pas faire un petit tout de même …. à 13 ans et en 1960 !

 

Punir un élève comme cela… car il le fut par les profs – retenues – et par ses parents….

 

Il est toujours resté gentil toute sa vie et puis il est parti il y a quelques années au pays des anges, il ne peut pas être ailleurs, il était trop. Il doit glandouiller un maximum, sans risques... La dernière fois où je lui ai parlé, après les effusions dont il était coutumier - il m'attrapait et me faisait sauter en l'air en me tenant bien sûr et là comme j'avais le vertige, je m'agrippais à son cou, ce qui faisait qu'il pouvait me faire deux gros bisous bien sonores sur les joues ou plus, c'était selon son humeur, auxquels je répondais en riant - il était unique -  il m'a dit entre autres rappels de nos années de collège, tout l'amour qu'il portait à sa femme et à ses enfants et qu'il espérait devenir grand-père. Avec son grand sourire habituel, il a conclu : « Tu te rends compte si on avait pu prévoir tout ce qui a été notre vie quand on rigolait au collège ! »….

 

Et la peste ? Bof ! On n'en parle pas, elle n'en vaut pas la peine.

On reste toujours, adultes puis seniors, ce que l'on était enfant.

 

A suivre :

 

ce matin-là de mai 1961, 8 heures 30 et la composition de français

 

Jackie Mansas

10 décembre 2016

 

Lorsque j'ai raconté cette histoire, j'ai oublié de mentionner qu'il n'y avait pas que le fait qu'il trichait et que je l'aidais qui était en cause non, non pas que cela : il y avait le fait que j'étais une mularde et une mularde fille d'ouvrier et d'une bonne étrangère ne pouvait être copine avec un fils de bonne famille ! Vous pensez : mère "fonctionnaire de base" et père agriculteur…. 

A ce jour, il n'y a pas eu de prix Nobel dans leur descendance, chez moi non plus d'ailleurs, je précise bien, mais chez moi, nous n'avons jamais prétendu être au-dessus des autres….

 

Notes.

 

1 - le lait avait été tiré des tétines gonflées des vaches d'Etienne (Stephano) et Emma Sabinotto (une dame adorable) la veille au soir et conservé au frais : un régal..

2 - les gris/bruns/noirs nous appelaient ainsi tant italo-français que hispano-français

3 - j'ai appris récemment que même les profs femmes pensaient que les filles d'ouvriers et paysans n'avaient aucun besoin d'étudier, elles auraient assez de travail à la maison. C'était l'époque et les instituteurs sortaient tous de milieux aisés.

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