Ce matin 8 août 2018 : la Dépêche du Midi...

Ce matin, je reviens de la boîte aux lettres avec de la pub, le magazine Rustica et la Dépêche du Midi, édition 65. Je lis "l'ours"... au travers du plastique et je pense "encore une fois, pauvre ours, ça va être ta fête !". Je ne me trompais pas mais c'est l'article qui m'a sidérée, vraiment….

La journaliste n'est pas en cause, elle écrit bien, rapporte les faits, reste neutre, c'est son rôle, oh non, non, ce n'est pas cela !

Pour ceux et celles qui ne l'ont pas lu, je vous en cite quelques extraits :

"L'ours occupe même les vacances.

Hier les parlementaires  Jeannine Dubié, Viviane Artigalas et Maryse Carrère ont réaffirmé leur opposition a un plan d'action qui prévoit la réintroduction de deux ourses venues de Slovénie "Mais nous ne sommes pas contre l'ours", glissent -elles...."

Non bien sûr, seulement contre l'ours slovène, uniquement…

"La résistance contre l'ours slovène ne faiblit pas….

Elle serait même une marmite sous pression… "

Rien que cela ! le Slovène fait bouillir la marmite sous pression dans les Hautes-Pyrénées ! mais les ourses pleines (oh la la ! : d'un mâle slovène….) seront débarquées dans le département voisin où 70% des agriculteurs sont pour, car 

CELA VA LEUR RAPPORTER ET PARCE QU'ILS ONT CONSCIENCE QU'UNE REGION OU TOUS LES ANIMAUX SAUVAGES SONT PRESENTS EST UNE REGION EN BONNE SANTE QUI PEUT SE DEVELOPPER ET ENGENDRER DES RICHESSES DONC DES EMPLOIS.

Pourquoi les élus et les responsables des années 1980 se sont-ils engagés dans la sauvegarde de la biodiversité afin de sauver du désert de magnifiques territoires boisés ou en estive ?

Et bien parce que LA LOI leur permettait de réparer une monumentale erreur...

"Espèce protégée, l’ours brun est en voie de disparition en France et en Espagne.
La France dès 1984 prend des engagements au travers d'un plan de sauvegarde de l’espèce. En 1993, aux côtés de l’Espagne, elle s’engage auprès de l’Europe dans le cadre du programme Life « Conservation des vertébrés menacés dans les Pyrénées ». Des responsabilités qu’elle doit aujourd’hui assumer.

En sauvegardant l’ours brun, ce n’est pas seulement un patrimoine naturel que nous protégeons ; c’est aussi un patrimoine culturel. L’ours n’est plus seulement une espèce sauvage. Il est un symbole, un emblème pour les Pyrénées. Son histoire est intimement confondue avec celle des hommes. Il est le garant d’une culture et d’une histoire encore vivantes.

D’un coté purement écologique, les grands carnivores, les prédateurs sont des indicateurs fiables de l’état de santé de l’environnement. Ils sont les premiers à disparaître lorsqu’il y a déséquilibre. La présence de l’ours est la preuve d’un environnement riche et diversifié. Un atout exceptionnel pour les Pyrénées.

Enfin, au delà de toute préoccupation environnementale ou culturelle, le retour de l’ours offre une image dynamique aux Pyrénées Centrales. Autour de ce projet, des hommes se fédèrent, proposent de nouvelles bases pour l’avenir et le développement de leurs vallées. Finalement, l’ours pose moins de problèmes qu’il ne pose de questions. C’est une nouvelle vision du territoire et du monde qui se fait jour. "(1)
 

Je me permets de commenter certaines des informations ci-dessus :

 L'ours est une espèce protégée :

LA LOI oblige de protéger les animaux sauvages et l'ours N'AURAIT JAMAIS DU DISPARAÎTRE DES PYRENEES, c'est à nous de lui redonner vie dans nos montagnes TOUT EN PRESERVANT LA BIODIVERSITE ET LES ACTIVITES HUMAINES. 

Vu que l'animal se fiche totalement des limites communales, départementales et de la frontière bien sûr, c'est donc

A L'HOMME DE PROTEGER SES TROUPEAUX ET C'EST SURTOUT AUX INSTANCES POLITIQUES ET GOUVERNEMENTALES DE PRENDRE TOUTES LES MESURES NECESSAIRES AU BIEN VIVRE ENSEMBLE ENTRE LES DEUX MONDES, CELUI DES ANIMAUX ET CELUI DES HOMMES, POUR LE BIEN-ÊTRE DE TOUS.

Question : qui fait les lois, qui les discute, qui les vote ? 

Les auxilliaires de l'agriculture : border-collie et le berger des Pyrénées mais sur cette carte, ils ont le temps de grandir ! Carte postale 3 : patou pur des Pyrénées 1900 ; 1912 : chiens patous avec leurs maîtres.

L'ours est un patrimoine culturel, un symbole,

un emblème des Pyrénées.

Avec cela, que peut-on penser ? Que l'ours peut développer l'économie et par là-même faire la richesse des territoires ? 

L'ours, tout comme les autres grand prédateurs, comme toutes les espèces menacées, sont intimement liées avec la présence humaine dans une culture commune.

Question : est-ce que les élus et autres politiques connaissent un tant soit peu la culture liant l'homme et l'animal tant sauvage que domestique depuis la nuit des temps ? 

Réponse : j'ai un doute… Par contre, ils sont très versés dans la culture de la réélection ce que j'ignore totalement, moi, la petite citoyenne sans aucune importance… mais qui paye des impôts locaux assez faramineux pour un ensemble en ruines : là bien sûr, j'ai de l'importance, n'est-ce-pas....

On rencontre aussi des vautours (photo Serge Scibor) ; renard sauvage et cerf (fr.dreamstime.com)

Les prédateurs sauvages disparaissent lorsque survient et s'installe un déséquilibre dans la biodiversité.

Les Pyrénées sont variées et magnifiques, avec des paysages à couper le souffle. Si les grands carnivores s'y plaisent cela veut dire que l'homme peut lui aussi s'y développer et y vivre bien. L'économie, si elle est bien gérée, engendre la richesse.

Pour cela, il faut ouvrir son esprit vers l'avenir et vers le monde nouveau qui se met en place avec des inventeurs géniaux. La France est le pays où il y a le plus de jeunes diplômés capables de créer de grandes choses mais la politique les ignore, alors ils s'en vont ailleurs gagner leurs vies, hélas…

Alors qu'en France avec la magnifique culture ouvrière où le savoir-faire est de l'art, dont la mémoire est encore vive, d'en bas jusqu'en haut du monde politique, on les ignore … Serait-ce par mépris ? J'espère que c'est plutôt par ignorance car eux et la culture... populaire s'entend ...

Question : qui décide de l'avenir économique d'un pays ? Qui décide de développer l'éducation ou bien de la détruire ? Qui décide de ne rien faire pour que les diplômés restent en France, fondent des entreprises et créent les moyens techniques qui pourraient faire vivre ensemble humains et animaux et développer la richesse ? Qui vote les lois et qui décide dans ces domaines ? 

Réponse : Suivez mon regard un peu plus haut….  

Et imaginez un petit instant, par exemple, l'éternel opposant à la réintroduction, le député Jean Lassalle qui vote ou non les lois mais ce qui est sûr, c'est qu'il en parle haut et fort, devenir un jour conscient que SON monde, celui qui l'a élu, est responsable de la désertification du monde rural et montagnard.

A cause de cette obstination entêtée à mauvais escient qui le caractérise, ce monde est ringard, rétrograde et ne sait pas, par peur de perdre les privilèges de certains au détriment de la majorité, franchir le pas vers ce 21ème siècle qui ne pourra amener que prospérité et avenir radieux que si TOUT LE MONDE, ELUS EN TÊTE accepte de s'ouvrir et de partager pouvoir, richesses et grandeur. 

C'est pas gagné mais bon, si ce n'est pas la peine d'envisager de les changer à cause des lobbies qui se servent d'eux, on peut, en se servant des nouvelles technologies et en manifestant ses idées, les amener à réfléchir à autre chose qu'à eux-mêmes et à leur réélection électorale...

Allez sur le site de l'ONCFS pour visionner de nombreuses vidéos.

Revenons à l'article de la Dépêche et aux déclarations des trois élues Hautes-Pyrénéennes. Je rappelle qu'elles appartiennent aux vieux partis qui ne sont pas encore entrés dans le 21ème siècle : le PRG avec Jeannine Dubié et Maryse Carrère et  le Parti Socialiste avec Viviane Artigalas, toutes trois anciennement fonctionnaires. Mais excellentes élues, soyons justes.

Pour elles : "On nous dit que l'ours brun est en voie de disparition mais celui que nous réintroduisons est l'ours slovène dont les populations sont très nombreuses en Roumanie et Slovénie".

C'est cette phrase qui m'a le plus sidérée : l'ours Slovène est un ours brun génétiquement semblable à l'ours brun des Pyrénées car, car, lorsque les groupes humains étaient peu nombreux et éparpillés sur des vastes territoires, tous les ours se "fréquentaient" et ils étaient semblables. Lorsque l'humanité à morcelé leurs territoires, ils se sont retrouvés par groupe et quelques différences d'ordre génétique sont apparues, c'est normal, nous avons fait pareil ! Un Pyrénéen ne ressemble pas à un Vosgien et pourtant c'est le même groupe d'humains...

Donc, il est vrai qu'il n'est pas en voie de disparition dans ces pays mais IL L'EST EN FRANCE ET EN ESPAGNE ET LES ACCORDS PASSES AVEC L'EUROPE NOUS OBLIGENT A LE PROTEGER ! Ce n'est pas difficile à comprendre ça quand même….

Permettez-moi, Mesdames, de m'adresser à vous car nous avons en France un droit inaliénable, celui de la liberté d'expression. Je vais le faire poliment et courtoisement, rassurez-vous.

Vous possédez à vous trois, un énorme pouvoir puisque vous êtes des élues nationales. Je pense qu'au lieu de vous réunir pour faire des déclarations d'opposition à la réintroduction de l'ours - qui va se faire parce qu'elle DOIT se faire -  sans constructivité pour l'avenir, vous devriez élaborer avec des personnes qualifiées et motivées (surtout jeunes) un plan pour faire cohabiter humains et animaux dans la plus parfaite harmonie. 

Il ya dans les trois départements, un tas de friches industrielles abandonnées, faites-venir des jeunes diplômés dans les techniques de l'avenir, des inventeurs géniaux, pour qu'ils créent des moyens de surveillance nocturne et diurne dans les montagnes (drones, caméras, système informatique, etc, etc...). Imaginez le nombre d'emplois créés et l'impact sur vos carrières...

Créez des emplois d'aide-bergers car un seul berger ne peut pas surveiller 1000 bêtes dispersées sur les estives. Formez-en dans les techniques d'avenir.

Dans les estives, il ne doit plus y avoir qu'une seule cabane mais plusieurs, car il faut absolument que les forêts et les plus hautes montagnes soient connectées avec le monde en temps réel. Il faut de nombreux enclos et il faut une surveillance "volante" pour signaler immédiatement tout danger de prédation.

C'est vrai, il faut changer les habitudes et ouvrir son esprit mais je pense que vous en êtes capables, il suffit simplement de le vouloir.

NE DITES PAS QUIL N'Y A PAS D'ARGENT CAR IL Y EN A ET MÊME BEAUCOUP, IL SUFFIT DE METTRE DE LA BONNE VOLONTE POUR SAVOIR OU LE TROUVER (Etat, Région, Département, Collectivités, Plate-forme internet, appels aux dons, mécénat) demandez aux jeunes pour ces domaines-là, ils savent comment faire, eux au moins….

VOUS AVEZ LES MOYENS ! 

VOUS AVEZ LE POUVOIR, VOUS AVEZ LES CONNAISSANCES, VOUS AVEZ L'INTELLIGENCE ET LE COEUR, ALORS….FONCEZ... L'HISTOIRE VOUS RECONNAÎTRA...

Donc, ce n'est pas la peine de crier haro sur l'ours et sur le loup car vous ne voulez pas dépenser un sou pour protéger les troupeaux et permettre aux agriculteurs de vivre mieux.

S'opposer - pour qui que ce soit - n'est que l'expression de la non volonté de développer une autre agriculture, un autre élevage pour les générations futures. L'argent ne doit pas aller qu'à des routes et autres installations inutiles (parfois), il doit aller à ceux qui en ont besoin.

S'opposer - pour qui que ce soit  - est une fuite en avant pour cacher de gros problèmes que le quidam de base ignore, c'est faire l'autruche pour faire oublier les incuries trop criantes.

Etre paysan est un privilège, il est la base de toute la pyramide de la vie ;

Etre paysan est un art, un savoir-faire, un don de la Nature, un sacerdoce ;

Etre paysan, c'est comprendre, respecter et aimer les animaux en priorité même s'ils représentent le gagne-pain, malheureusement ;

Etre paysan, c'est garantir le monde de demain vivant et propre ;

Etre paysan, c'est être tout simplement vivant et permettre aux autres de l'être ;

Alors, s'il vous plaît, prenez conscience que le 21ème siècle est simplement celui qui, si les femmes et les hommes de bonne volonté acceptent de s'adapter, donnera à l'humanité un tournant vraiment humain.

Jackie Mansas

8 août 2018

Et pour vous prouver que ça existe déjà en Afrique pour protéger les animaux comme les rhinocéros et les éléphants des braconniers voici l'article qu'il faut ABSOLUMENT lire en suivant le lien Ctrl + clic droit : 

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/l’imagerie-thermique-infrarouge-au-service-de-la-protection-des-espèces-en-danger/ar-BBLBcgw?ocid=spartanntp

Partout dans le monde, chercheurs et inventeurs veulent sauver les espèces menacées par la bêtise humaine. Cela peut exister également dans nos pays où la main-d'œuvre est peu nombreuse face aux grands prédateurs. Alors, au lieu de gueuler pour rien, allez chercher les personnes capables dans les secteurs des nouvelles technologies et créez par-là même des emplois pour ramener des jeunes… Cela m'embête beaucoup de vieillir sans jeunesse autour de moi, de nous, de tous…. 

1 - http://www.paysdelours.com/fr/reintroductions/les-raisons/