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Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Actualités d'hier et d'aujourd'hui sur les Pyrénées Centrales, au travers de l'histoire d'une famille, celle d'un "pays", celui des Pyrénées. Le passé est omniprésent avec celui d'un petit peuple : la Barousse...


Pompon et la naissance de ma soeur le 22 janvier 1950 ! - 1 -

Publié par Jackie Mansas sur 22 Janvier 2017, 09:56am

Catégories : #Culture et société pyénéennes

 Pompon (à gauche) : photo de 1920 ou 1921  ! Remarquez la malice de son père Alfred face à l'objectif et le visage empreint de gentillesse de sa maman Berthe née Agasse à Lourde dans les Frontignes. De braves paysans.

Pompon (à gauche) : photo de 1920 ou 1921 ! Remarquez la malice de son père Alfred face à l'objectif et le visage empreint de gentillesse de sa maman Berthe née Agasse à Lourde dans les Frontignes. De braves paysans.

On s'amuse à Saint-Bertrand mais on attend la petite soeur.

On s'amuse à Saint-Bertrand mais on attend la petite soeur.

Une traction avant

Une traction avant

1950 : une nouvelle arrivée en plein hiver très froid.

 

Ma soeur Antoinette devait naître en février 1950 mais elle s'annonça un mois plus tôt. Elle commença l'année, puis Christiane arriva en mars dans le foyer de Jeannette et Aubin Barrère.

Bien évidemment toute la famille espérait un garçon, l'héritier, mais maman était persuadée qu'elle allait mettre au monde une fille... Quand elle avait annoncé cela au docteur Solier qui la suivait, celui-ci s'était montré plus que dubitatif : "Il faudrait savoir : tu es devin ou tu as reçu une information du Ciel ? ".

Réflexion et ton habituels chez lui car étant un cartésien pur jus, les prédictions ancestrales nées de  l'observation du monde naturel et perpétuées depuis la nuit des temps, s'opposaient à la Science dont il était un fervent supporter....

 

En décembre 1949

 

Mémé de Mauléon - c'est ainsi qu'on l'appelait - annonça à sa fille et à son gendre qu’elle allait partir en Italie à la fin janvier 50 avec Fernande car elle était convoquée chez un notaire à Florence. Il s’agissait de liquider l’héritage de son père. Elle n’avait rien, il l’avait déshéritée au profit de sa belle-sœur et de son frère, mais elle avait quelques objets à rapporter et elle ne voulait pas les laisser à cette « garce de femme facile », affirmait-elle avec colère.

 

Pour clore l’affaire, il fallait que tous ses enfants signent la succession sauf maman qui étant née en France durant la Grande Guerre n’existait pas en Italie. Joseph et Fernande comprirent la situation mais pas René qui déclara ne vouloir signer que si sa sœur le faisait car elle n’était pas une bâtarde ! Rien n’y fit, ni supplications, ni menaces, il se buta. Maman, enceinte de sept mois, décida d’aller le voir en vélo à Lôo/ Sauveterre de Comminges pour le convaincre, les dix kilomètres aller et autant retour ne lui faisant pas peur.

 

Elle le supplia de faire plaisir à leur mère, lui affirma que cela n’avait aucune importance, elle n’existait pas en Italie parce qu'elle était née en France tout simplement. Elle était française pour la même raison. Cela n'avait aucune importance qu'elle ne fut pas italienne puisque son pays natal, à elle, était la France ! Aucun argument ne put le faire changer d'avis, il refusa et elle repartit déçue. Mémé demanda à son curé-doyen de téléphoner au consulat d’Italie à Toulouse pour débloquer la situation. Ce qui fut fait et la mère et la fille partirent à la mi-janvier alors que le froid sévissait et que la neige tombait.

 

Un vrai hiver où neige et glace endormirent toute la Nature.

 

Le mois de janvier 1950 fut glacial sur toute la France. Il gelait fort et les plaques de verglas sur les routes devenant dangereuses, la circulation se fit rare. Les enfants étaient aux anges, ils patinaient allègrement au risque de tomber et les adultes se terraient chez eux. Le village était silencieux, mais dans l’épais rideau de neige, la fumée qui jaillissait des cheminées disait à tous qu’à l’intérieur la vie continuait.

 

Maman ne sortit plus du tout, papa qui ne travaillait pas – Labardens avait placé ses ouvriers en « intempéries » - accomplissait les tâches extérieures afin qu’elle ne se fatigue pas. Il restait avec elle toute la journée. Après la sieste, il s’asseyait devant la cuisinière, le journal "la Terre" étalé sur la table et il lisait attentivement toutes les informations. Ses copains venaient le voir l’après-midi où à la veillée. Ils parlaient de tout, buvaient un petit coup, jouaient à la belote et repartaient ravis.

 

Maman se sentait bien mais avait hâte d’accoucher. Elle était inquiète à cause du mauvais temps. Elle avait réglé son départ à la maternité et son retour depuis pas mal de temps auprès d’Eugène Portes, dit Pompon, qui s’était installé comme taxi depuis quelques mois, dès sa retraite de facteur obtenue. Il avait réussi à trouver une Traction Avant qui avait appartenu à un chef de la Résistance tué par les Allemands lors de leur retraite et que sa femme avait remisée au fond d’une grange.

 

Il était un homme hors du commun : braconnier, contrebandier, magouilleur et grande gueule ; tout le monde l’aimait et le protégeait dans le village lorsque les gendarmes ou les douaniers lui rendaient visite. Il était d’ailleurs étonnant qu’ils ne le prenaient jamais en flagrant délit de recel de marchandises, n'est-ce-pas...

 

En fait, il était averti des perquisitions par un gendarme ou un douanier ami et déménageait la "récolte" - comme il disait - volée pour la mettre à l'abri. Une fois qu’ils étaient partis, les voisins la ramenaient et le butin, hautement gagné, n'est-ce-pas, était alors à nouveau dissimulé dans une fausse porte. Après que les complices aient reçu un petit dédommagement, ils trinquaient allègrement n'attendant que cela : goûter aux très, très, très bonnes bouteilles de Pompon !

 

Il eut toujours une cave de "haute qualité", sans l'avoir achetée n'est-ce-pas, toujours renouvelée....

 

Militaire de carrière, il avait été un héros à Verdun et un sacré débrouillard sur les champs de bataille : sa vie est un véritable roman d'aventures !

 

A dix-neuf ans - il était né le 28 janvier 1893 - à l'aube d'un beau jour d'été indien alors que les gendarmes avaient encerclé la maison de ses parents où il venait de rentrer d'une expédition nocturne, il avait fui par le vasistas du toit et en sautant de toit de maison en toit de maison, avait disparu dans la montagne par la Débarrade rejoignant des "copains" à Ilheu puis Anla.

 

Pour éviter toute arrestation, il resta caché jusqu'au mois de mars 1913. Après maintes démarches et assuré qu'il pouvait sortir en toute sécurité, il se rendit au bureau de recrutement militaire de Saint-Gaudens le 10 mars 1913 pour s'engager dans le 24ème Régiment de l'Infanterie Coloniale pour quatre ans (à terme fixe) et arriva au Corps le même jour ! Il était sauvé.... Il avait dû recevoir un "petit coup de pouce" d'un copain et de plusieurs personnes haut placées, généreusement "arrosées" de produits braconnés, n'est-ce-pas... Disait-il !

 

Le 9 août 1914, il était aux armées et il se rengagea pour cinq ans, le 8 février 1919 et au mois de mai, il se trouva affecté à Marseille au Dépôt des Isolés Coloniaux jusqu'en 1921. Il y connut une vie un peu, beaucoup.... agitée.

 

Il s'en tira de justesse comme toujours ! (1) Puis il continua sa carrière avec le grade de sergent dans d'autres régiments coloniaux.

 

A la fin de son engagement militaire, il sollicita un emploi de facteur qu’il obtint à Paris. Divorcé et père de trois filles qu’il ne voyait plus depuis très longtemps, il avait réussi, à la retraite, à rencontrer grâce aux petites annonces dans le Chasseur Français, une dame un peu plus jeune que lui (1898), native des environs de Dreux et normande revendiquée, fille d'un fabricant de peignes en corne.

 

Elle eut une vie très "libérée" : en 1919, elle quitta son village pour vivre avec sa richissime marraine à Paris à qui elle tint "compagnie" jusqu'à sa mort vers 1935 et de ce fait elle fréquenta durant quinze ans la "Haute Société " parisienne.

Lors des dîners officiels, des bals donnés dans les plus beaux Hôtels particuliers de la capitale et autres "sauteries", elle côtoiera les plus grandes personnalités de l'époque, dont le fameux prince de Galles qui deviendra Edouard VIII : elle l'avait toujours trouvé "charmant" mais assez "coureur de jupons", ce qui n'était pas déplaisant vu qu'il savait rester "courtois" !

Hum, hum ...                                                                                          

 

Des deux présidents de la République à la table desquels elle avait dîné, elle avait préféré Gaston Doumergue, qu'elle qualifiait de très "cultivé" et puis il était du Sud... 

 

Elle avait rencontré Maurice Chevalier et Mistinguett, Vincent Scotto, qu'elle jugea courtois mais parfois un peu pédant, Louis Jouvet ne lui avait pas plu et tant d'autres dont elle n'avait plus qu'un vague souvenir !

 

Invitée avec sa marraine dans les cercles aristocratiques, elle, la socialiste convaincue comme son père, n'avait pas apprécié la condescendance de ces gens qui vivaient entre eux comme sous l'Ancien Régime. Mais comme à son habitude, elle avait trouvé un prince russe exilé mais très riche, extrêmement "charmant". Pourtant elle avait refusé sa demande en mariage.... Elle n'en voulait pas comme mari mais vu qu' il s'était révélé un "charmant" bon ami.... il restait acceptable ! En fait, devenir princesse n'entrait pas dans ses projets d'avenir.... se marier non plus : elle était une femme libre et y tenait.

 

Par contre, elle n'avait pas du tout prisé, mais alors pas du tout, la visite d'un émissaire de Mussolini. Elle éprouva toujours du regret d'avoir dîné à la table d'un fasciste, mais elle ne pouvait pas refuser vu que sa marraine était une "dame très en vue " du Tout-Paris !

Il essaya de la complimenter sur sa beauté mais comme elle "tirait une tête de 20 pieds de long", - d'après elle bien sûr - il lui tourna le dos dédaigneusement !

Elle en fût vexée.... quand même ! 

 

Au décès de sa marraine, ayant hérité d'un pécule assez important qu'elle s'empressa de placer, elle trouva un emploi de "petite main" chez les grands couturiers Balmain puis Patou. Le Front Populaire fut pour elle une période magique et elle décida de s'émanciper en ouvrant un atelier de couture à Paris : le succès fut rapidement au rendez-vous et elle gagna beaucoup d'argent. 

 

A 53 ans, en 1951, fatiguée et souffrant de bronchites à répétition, la clientèle s'étant raréfiée, elle décida de venir respirer à demeure l'air pur des Pyrénées et pour cela de .... s'y marier avec un homme qui aurait de bons revenus mensuels ! Tant qu'à faire.... Et voilà, comment elle s'était retrouvée .... à Bertren ! Après avoir vécu dans un Hôtel particulier du très chic 8ème arrondissement où les domestiques glissaient comme des ombres, elle se plut dans cette maison ancienne qui avait servi de presbytère au 19ème siècle, sans confort, avec Pompon comme époux....

 

Vu le style du personnage, on peut être sûr, je vous assure que "les contraires s'attirent" ! C'est vrai.

 

Elle était une dame adorable et "droite dans ses bottes", sans chichis ni mépris pour personne, vraiment géniale qui devint une amie très attachante pour maman. Elles avaient les mêmes centres d'intérêt et en sa compagnie, maman pouvait revivre les conversations brillantes des années folles à Mauléon-Barousse où la culture, la musique, le théâtre, le cinéma, étaient à l'honneur.

 

Elles étaient des fans absolues de "Apostrophes" et de Bernard Pivot. Le lendemain de l'émission, elles commentaient les livres qui leur avaient plu, je me régalais de les écouter.... Quand j'entends des imbéciles me répondre lorsque je raconte cela : "Leur raisonnement ne devait pas voler très haut, après tout...", je ne dis rien mais je n'en pense pas moins : en face de moi, j'ai à chaque fois comme interlocuteur, un véritable "cornichon social", car ce ne sont pas les diplômes et le métier qui font l'intelligence... et la culture. En plus, si c'est pour doucher mon enthousiasme envers le Savoir des "petites gens" et surtout envers leur bon sens, c'est vraiment du temps perdu ! Je ne peux admirer que ce qui est admirable et le fait de posséder, pour moi, n'en fait pas partie !

La vraie amitié se pare toujours d'honnêteté et de droiture.... et ces deux dames en étaient pourvues !

 

Je vous raconterai l'histoire de Pompon et de son grand amour Edith Sémiramis, elle vaut son pesant d'or ! 

 

Il y eut de l'amour cela est sûr, entre eux, mais il fallut beaucoup de patience et d'abnégation de la part de Mme Portes car ce n'était pas un homme gentil, sa première femme le quitta en amenant leurs trois filles qu'il ne revit plus, les autres prétendantes avant Edith ne restèrent pas longtemps et sa maîtresse Hortense préféra quitter sa maison pour se réfugier dans une cabane au bord de la Garonne car il était trop violent.... Edith osa parler et les hommes du village réglèrent à leur façon ce problème récurrent de la violence conjugale ce qui permit au couple de vivre 12 ans dans la paix et la sérénité. Je vous raconterai... 

 

Dès le mois de décembre 49, maman planifia son accouchement et sa première préoccupation fut de me « caser » durant la semaine où elle serait absente. Elle demanda à Joséphine Castex si elle pouvait s’occuper de moi durant la journée. La proposition fut acceptée avec enthousiasme : elle était ravie de pouponner et moi, je les adorais tous les deux.

 

Le dimanche 22 janvier 1950, dans la nuit, les douleurs de l’enfantement la réveillèrent. Elle se leva pour s’habiller tandis que papa courait chercher Pompon. Elle était inquiète et au moment de partir tandis que Pompon se garait au plus près du seuil de la maison afin qu’elle n’ait pas à marcher trop longtemps dans la neige, elle recommanda à son mari de m'emmener au bistrot dès que je serais réveillée. Il n’avait pas besoin de m’habiller, il suffisait de bien me couvrir pour que je n'ai pas froid. Madame Castex s’occuperait de tout.

 

 

Le trajet de tous les dangers vers la maternité.

 

 

La nuit était d’encre.(2) Elle monta dans la voiture et ils partirent dans le noir. Les phares éclairaient la route recouverte de neige et parsemée ça et là de plaques de verglas. Pompon les évitait adroitement mais roulait vite et maman essayait de se concentrer sur ses contractions pour éviter d’avoir peur. L’homme pensa la rassurer avec un péremptoire :

- Mais fais-moi confiance, macaréou ! J’étais télégraphiste à Verdun tout de même et j’ai conduit des ambulances entre le front et les hôpitaux de campagne alors je sais conduire, non mais !

 

Et pour être plus convaincant encore, il ajouta en tournant le volant brusquement pour éviter une congère :

- Je peux t’assurer qu’il fallait ruser avec les bombes qui éclataient sur la route pour ne pas en recevoir une et se faire éclater les ronfles !

 

Maman se raidit en pressant ses mains sur son ventre douloureux et lui lança un regard pas très amène car, à ce moment-là du gymkhana sur la route, ce n’était pas exactement ce qu’il fallait lui dire !

 

Il appuya sur le champignon dès qu'il aborda la route du Bazert faisant hurler le moteur. Avant d'arriver à Martres-de-Rivière, sur la ligne droite, il roulait tellement vite que l’automobile commença à tanguer et elle hurla :

- Attention, Monsieur Portes, regardez la route, là en face : la plaque de verglas ! On glisse ! Mais faites quelque chose sinon on va avoir un accident !

 

Pompon rétablit la Traction Avant qui glissait dangereusement puis se concentra en silence sur la conduite du véhicule. Il fit une arrivée tonitruante devant la maternité : le moteur et les pneus hurlèrent et le klaxon entonna un « chant martial » tellement fort que le personnel sortit en courant pour voir ce qu'il se passait.

 

Le geste large et le visage réjoui, il désigna la future maman :

- Il va y avoir un pétdeloup qui va sortir, dépêchez-vous, il fait froid et il est pressé.

 

Après une telle équipée, il était plus qu'évident que pour maman, l'accouchement ne devait plus être qu'une formalité !

 

A huit heures trente, une petite fille naquit. Quand elle la prit dans ses bras, maman la trouva un peu petite et légère et elle s’inquiéta auprès de la sage-femme qui lui répondit :

- Mais c’est un caoulet ! Ne vous inquiétez pas, elle va grossir et grandir très vite et elle deviendra une belle jeune fille grande et forte ! Regardez comme elle est jolie, c’est une vraie poupée.

 

C’était la même sage-femme qui l’avait accouchée en août 47. Elle la trouva de meilleure composition. La femme reprit le bébé pour que les soignantes s’en occupent et la félicita pour cette seconde naissance. Malicieusement, elle ajouta :

- Le prochain sera un garçon !

 

Maman soupira d’aise ; elle était heureuse car cette fois-ci, elle était bien traitée et elle avait mis au monde une petite fille en bonne santé, à 8 mois de grossesse d'accord mais sans les forceps qui l’auraient défigurée durant quelques jours, comme avec moi et c’était là l’essentiel.

 

A la maternité...

 

La neige tomba jusqu’à la fin de la semaine. Elle se lia avec sa voisine de lit qui avait, dans la même journée du dimanche, donné la vie à un garçon tout blond et tout rose, au menton plissé et au nez retroussé. Les deux bébés devinrent la coqueluche de la maternité. Il y avait très peu de mamans et la nursery alignait des berceaux vides.

Ce n’était pas comme en août 47 où il y avait tellement de naissances qu’il avait fallu ajouter des lits de camp. Ca braillait de partout et le personnel, à cran et fatigué, courait sans arrêt.

Maman et sa voisine restèrent seules jusqu’au vendredi.

 

Les jeunes femmes s’étaient rapidement attachées l’une à l’autre et s’appelaient par leurs prénoms tout en gardant le vouvoiement.

La suite et fin dans l'article 2.

 

Jackie Mansas

22/01/2017

 

Renvois

 

Photos traction avant : http://motors.all-free-photos.com/show/showphoto.php?idph=IM0108&lang=fr

 

1 - Il existait un Dépôt des Isolés Coloniaux dans chaque port où des soldats en partance ou de retour d'outre-mer étaient susceptibles de transiter. Ils servaient de structure d'accueil temporaire à ces militaires ne voyageant pas en unité constituée. En fait pour ceux qui se trouvaient à demeure, c'était "la bonne planque"....

 

2 - à cette époque car de nos jours, peut-être que c'est dû au changement climatique où à un mauvais réglage de l'éclairage public.... la nuit la plus noire et en plus avec un ciel de pluie ou de neige, et bien, il y a des endroits où l'on voit comme en plein jour.

J'ai constaté cela derrière ma maison, il y a des nuits où la montagne au-dessus du quartier de la Carrère jusqu'après celui de l'église est éclairé. Le ciel est bleu clair et on voit à peine les étoiles quand il fait beau et même avec la pleine lune ! Puis tout s'obscurcit durant un moment et ensuite, ça recommence.

Sans doute que cet éclairage nocturne aussi puissant vient d'un dérèglement des réverbères des routes et chemins, très visibles, je ne vois pas d'autres explications. Mais il s'agit de pollution lumineuse dangereuse pour les chouettes et les chauve-souris qui se cognent souvent contre les murs et les arbustes derrière ma maison.  

Peut-être que quelque organismes pourraient s'intéresser à un tel phénomène qui dérange vraiment les oiseaux même les diurnes : parfois je vois des geais picorer se croyant en "plein jour" ! Tout comme on peut les entendre chanter à 3 heures du matin tellement il "fait jour". Cette situation est anormale et alarmante.

 

 

Immigration :

 

- La population française d'ascendance italienne est estimée de nos jours, à quelque 4 millions de personnes soit environ 6 % de la population totale (Wikipédia).

 

-  en 1962 : 72 046 Péninsulaires (Espagnols) vivaient alors dans la Seine, 31 849 dans l’Hérault, 28 053 dans les Pyrénées Orientales, 22 257 en Seine-et-Oise, 21 240 en Gironde, 20 000 en Haute-Garonne, 19 860 dans les Bouches-du-Rhône, 16 953 dans l’Aude, 14 568 dans le Gard, 14 424 dans les Basses-Pyrénées, 14 254 dans le Rhône, 11 094 dans l’Isère et 10 893 dans le Vaucluse.

Ainsi, 158 000 personnes, soit 37% de la colonie ibérique, résidaient dans les huit départements industriels. (https://mimmoc.revues.org/150).

 

Les 63% restants se trouvaient implantés dans la Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées, ce qui entraîna un très grand nombre de mariages entre les deux communautés - française et espagnole - et c'est pour cette raison que nous trouvons dans ces deux départements le plus grand nombre de patronymes d'origine ibérique.

D'où un très fort pourcentage de français d'ascendance espagnole dans le Midi de la France et surtout dans le Piémont Pyrénéen. Il suffit de regarder les avis de décès des deux départements où les patronymes espagnols sont vraiment très nombreux.

 

Il serait profitable de s'intéresser aux autres vagues d'immigration au XXème siècle surtout. Et aussi à la population où l'on retrouve plusieurs origines méditerranéennes dans les mêmes familles : italienne, espagnole, portugaise, française... et pourquoi pas les "mélanges" franco-immigrés algériens, polonais, russe.... les familles où l'on trouverait des ascendants d'origine africaine ou asiatique.

 

Oui, vraiment, il serait génial de savoir à quel point notre population rurale et montagnarde est riche de mélanges venus de tous les horizons et qui nous font tous français, n'est-ce-pas.... Une idée non, pour les étudiants chercheurs ? Allez, pensez-y avant que ces vallées ne soient totalement désertées de sa population ancestrale....

 

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