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Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Actualités d'hier et d'aujourd'hui sur les Pyrénées Centrales, au travers de l'histoire d'une famille, celle d'un "pays", celui des Pyrénées. Le passé est omniprésent avec celui d'un petit peuple : la Barousse...


Les massifs forestiers de Barousse

Publié par Jackie Mansas sur 13 Février 2019, 19:23pm

Catégories : #Les massifs forestiers de Barousse

Siradan le col du Gouhouroun

Siradan le col du Gouhouroun

Le massif forestier de Barousse du 17ème au 19ème siècle.

 

Chapitre 1

 

Jusqu'à la fin du 19ème siècle, les Baroussais ont vécu dans une vallée totalement refermée sur elle-même, entourée de montagnes dont l'altitude diminue au fur et à mesure que l'on va vers l'aval des rivières. La Barousse est une vallée de moyenne montagne, d'une superficie de 17626 hectares dont en 1970 (statistiques de l'ONF) 2000 hectares de pâturages et 5620 hectares de forêts. Ces chiffres ne correspondent pas à la réalité d'aujourd'hui car les pâtures gagnées tout au long des siècles passés à la force des bras ont été abandonnés devant l'ampleur de la mécanisation à outrance et ainsi la forêt s'est étendue très rapidement.

 

La vallée est orientée sud-nord, perpendiculairement à la chaîne des Pyrénées, et est entourée à l'est et au nord par la plaine de la Garonne, à l'ouest par la vallée de la Neste, au sud par la vallée d'Oueil et s'ouvre au nord-ouest sur la plaine de Saint-Bertrand de Comminges.

 

Comme massif de front montagnard, elle reçoit les précipitations qui butent contre les premiers contreforts et ainsi une multitude de micro-climats favorise par endroits une végétation particulière comme les chênes-verts à Bagiry et à Bertren. En outre, cette atmosphère permet une forte croissance de la forêt et son extension.

 

Etant donné que le paysage et le climat influencent la vie des hommes lorsqu'ils en sont tributaires, une description du pays devient nécessaire pour l'étude de l'évolution des communautés.

 

CARTE N°1

CARTE N°1

La Barousse est une vallée d'origine glaciaire dont les deux glaciers, celui du Mont-Né et de l'Areng qui a creusé le val de Ferrère et celui de l'Antenac qui a creusé le val de Sost, se sont rejoints à Mauléon et unis au glacier de la Garonne qui était remonté par la coume du Gouhouroun au-dessus du ruisseau torrentueux vers Cazarilh, Thèbe et Troubat, sont descendus vers la plaine en recouvrant les bassins de Mauléon, d'Antichan et d'Izaourt. Les rivières, bien entendu, ont utilisé ces passages : l'Ourse de Ferrère et l'Ourse de Sost.

Mauléon-Barousse : l'Ourse

Mauléon-Barousse : l'Ourse

La première naît de la jonction de plusieurs torrents temporaires ou permanents dévalant le bois de Curvielle, la montagne de Hourquette, le Mont-Né, les quartiers de Pouyaous et de Saint-Maurin et des ruisseaux de Salabé et de Serviassia sur la rive gauche qui descendent de l'Aouet et du Montaspet (carte n°2).

Les massifs forestiers de Barousse

La seconde naît également de la jonction de ruisseaux et torrents prenant leurs sources dans les bois de Pradaous, de Pouy Guillée, des pentes du Sommet de Conques, du bois de Toucoulude et de Carbonères (carte n°3).

Les massifs forestiers de Barousse

 

Elles se rejoignent à Mauléon au pied du pic de Jourda (1038 mètres) au milieu du village et la rivière ainsi formée continue sa course entre deux monts boisés côté soulane, rocheux côté ombrée, traverse le bassin très large d'Antichan puis, à nouveau, longe un resserrement de deux kilomètres entre Aveux, Anla et Sarp et va se jeter dans la Garonne à Izaourt à la limite de Loures.

 

Le Gouhouroun quant à lui, naît dans le Hourmigué et dévale les pentes vers Thèbe alimenté par de nombreuses sources ; il s'est glissé entre le Mayrou et le Gert en un étroit passage qui fut emprunté bien au-dessus de sa rive gauche par un chemin, hélas coupé en un seul endroit par les conduites de minerai de l'ancienne carrière d'ophite (il serait facile de le remettre en état pour recréer un réseau d'antiques voies de communication si la volonté politique y était mais l'histoire et laa sauvegarde du parimoine qui ouvrirait nos valléesvers une population ouvrte et intéressée ne semble pas une préoccupation alors que nos aascendants l'entretenaient pour le transmmettre.... c'est la vie) - depuis la préhistoire. La route actuelle ne date que du 19ème siècle.

 

Siradan, Sainte-Marie, Bagiry : là coule l'actuel Gouhouroun

Siradan, Sainte-Marie, Bagiry : là coule l'actuel Gouhouroun

Le Gouhouroun qui est ensablé tout au long de son parcours, le lit disparaissant par endroits sous les pierres, les souches d'arbres et les ronces, ne coule plus que par intermittence car l'entretien de son cours a été abandonné à la fin du 20ème siècle. Il est l'exemple même de ce qu'il n'aurait jamais fallu faire :

 

- dans le Hourmigué, les pistes sauvages lors des coupes ont détruit les chemins antiques empierrés, les sources ont disparu sous des tonnes de gravats et d'arbres et ainsi sont ressorties en d'autres lieux. La partie haute du ruisseau est également sale et l'eau essaie de se frayer un passage entre des berges écroulées. Les eaux des torrents et des sources sont dispersées et n'alimentent plus correctement le Gouhouroun qui, rappelons-le, a transporté de tous temps des radeaux de bois et de marbre descendus de la Haute Vallée jusqu'au port de Bagiry... ! Tout un pan de l'histoire de nos ancêtres a péri par la négligence ... Dommage.

- Certains se rappelleront que dans le Gouhouroun, on pêchait des écrevisses... de toute beauté ! Elles ont disparues également.

- il faut dire que afin de développer le thermalisme au 19ème siècle par la construction de villas plutôt cossues et d'un établissement digne de ce nom ainsi   d'une route  qui permettrait de rejoindre la gare de Saléchan

- il fallait assainir la plaine autour du village en drainant tout le quartier longeant le Mayrou,  de chaque côté de la route actuelle où le Gouhouroun coulait pour se jeter dans la Garonne au niveau du pont Saléchan/Ore.

- on décida alors de détourner le cours de la rivière en le transformant en canal bétonné et en le dirigeant vers la Garonne dans la plaine de Bagiry à travers les marécages qui se trouvèrent ainsi asséchés et transformés en prés et terres cultivables. Au bout, la largeur de la Garonne et la possession de terres sur le territoire de Galié en face, permirent de construire un port qui recevait les bois du Hourmigué. Celui de Saléchan privé de l'eau du Gouhouroun ne périclita pas pour autant car plusieurs ruisseaux descendent du Hourmigué et il suffisait de les emménager. On creusa également des canaux assez larges. Une fois que la voie ferrée fut mise en service les ports disparurent.

 

Le Gouhouroun ne chanta plus que pour les paysans et les oiseaux.... Il n'est malheureusement pas entretenu car les paysans ont disparu et les municipalités n'ont pas les moyens de faire ces travaux d'entretien et de valorisation du patrimoine fluvial.

 

Et pourtant, il suffirait de si peu pour retrouver un ruisseau chantant, un réseau de chemins chargés d'histoire, des torrents et des sources limpides, propres et entretenues... Il faudrait une volonté régionale ou même natonale....

 

Quoiqu'il en soit, l'ensemble du réseau hydrographique est nettement bien adapté au relief ; les bassins se succèdent en s'élargissant au fur et à mesure que l'on va vers l'aval.

Toutes les vallées pyrénéennes ont ces beaux ruisseaux nés de sources abondantes.

Toutes les vallées pyrénéennes ont ces beaux ruisseaux nés de sources abondantes.

 Cette vallée est donc constituée par cinq ensembles :

- la ligne de crête avec les pâturages

- le massif forestier de la Haute Vallée

- le massif forestier de la Moyenne Vallée

- les trois bassins bien différents les uns des autres

- la plaine de la Garonne

 

La ligne de crêtes

 

Elle sépare la Barousse de la vallée d'Oueil et culmine à une altitude de 2147 mètres au Mont-Né, 2121 mètres au Templa et 1965 mètres au Conques.

A l'ouest, les sommets la séparant de Bareilles et et de la Neste varient de 2001 mètres au Pin à 1541 mètres au Tourroc, tandis qu'à l'est, le Cap de Pouy de Hourmigué au Pouy Guillée dominant Lège et Cierp, atteignent seulement 1926 mètres (carte n°1). 

 

Ourde et le Tourroc

Ourde et le Tourroc

Les pâtures s'étendent assez bas sur les pentes (coupe 1).

Les massifs forestiers de Barousse

L'ensemble est régulier avec une dénivellation de 300 mètres entre le Mont-Né (2147 mètres) et le pic de Hourdouch (1781 mètres). On trouve une pointe d'altitude extrême dans le bois de Pradaous (1350 mètres) suivant le torrent temporaire qui le traverse. L'implantation humaine est inexistante, aucune culture n'est possible, le relief étant adapté à la pâture estivale à cause du fort enneigement d'octobre à juin.

 

On peut décomposer le massif forestier de la Haute vallée en trois parties depuis la ligne de crêtes des cortaux jusqu'à Mauléon. Il se trouve partagé en son milieu par une chaîne de pics de moyenne altitude.

 

A suivre

 

Jackie Mansas

27/01/2016

Ayant appris que des personnes indélicates se servent en les transformant, de mes articles à des fins personnelles, je me vois obligée de les faire protéger juridiquement.

RAPPEL :

https://www.adagp.fr/fr/droit-auteur/les-textes

LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Deux lois ont posé les grands principes du droit d’auteur :

- la loi n° 57-298 du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique ;
- la loi n° 85-660 du 3 juillet 1985 relative aux droits d'auteur et aux droits des artistes-interprètes, des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes et des entreprises de communication audiovisuelle.

Les dispositions de ces deux lois ont été intégrées au code de la propriété intellectuelle (« codifiées ») par la loi n° 92-597 du 1er juillet 1992.

C’est aujourd’hui le code de la propriété intellectuelle, complété notamment par la loi « DADVSI »du 1er août 2006 et les lois « HADOPI » de 2009, qui constitue le texte de référence en matière de droit d’auteur.

>> Consulter le code de la propriété intellectuelle sur Légifrance.

 

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