Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Les caps bourrut des Pyrénées : rencontre avec les Baroussais d'autrefois

Actualités d'hier et d'aujourd'hui sur les Pyrénées Centrales, au travers de l'histoire d'une famille, celle d'un "pays", celui des Pyrénées. Le passé est omniprésent avec celui d'un petit peuple : la Barousse...


2 - 1943-1944 La Grenpolizei et ceux qui l'ont flouée...

Publié par Jackie Mansas sur 19 Juin 2019, 22:44pm

Catégories : #Culture et société pyénéennes

2 - 1943-1944 La Grenpolizei et ceux qui l'ont flouée...2 - 1943-1944 La Grenpolizei et ceux qui l'ont flouée...
2 - 1943-1944 La Grenpolizei et ceux qui l'ont flouée...2 - 1943-1944 La Grenpolizei et ceux qui l'ont flouée...

Le 9 novembre 1942, les Alliés débarquent en Afrique du Nord en vue d'un futur débarquement en Provence pour délivrer la France de la présence allemande. En représailles, Hitler ordonne l'occupation de la zone libre, la France est entièrement livrée aux Nazis.

 

Ce fut donc le 11 novembre 1942 que le SS Karl-Heinz Muller, commissaire de police âgé de 30 ans environ et quatre hommes, plus une demi-douzaine de douaniers et un traducteur remontèrent en vainqueurs la nationale 125 pour s'installer à Luchon.

 

Ils étaient suivis par les militaires des deux grosses kommandanturs destinées à Luchon - Hôtel du Parc et Hôtel d'Angleterre - et deux plus petites en effectifs à Cierp et à Saint-Béat.

 

Ils étaient une longue colonne de voitures, de blindés,  de camions, d'automitrailleuses,  de canons, de jeeps, de side-cars, de motos, de lance-flammes et ils étaient tous armés jusqu'aux dents... Ils ne traversèrent que des villages déserts mais les volets n'étaient pas tout à fait fermés sur les façades des maisons, ni les murs de clôture n'étaient pas oubliés....

 

Ils savaient qu'on les observait et rien que leurs attitudes, leurs uniformes ne pouvaient engendrer que la peur, la haine et la mort. La liste de leurs exploits en zone jusque là occupée, était parvenue dans les Pyrénées.

 

Dans le convoi, Charles ou Karl Dethlefs ne se trouvait pas. Il était à Paris, il ne sera muté à Luchon qu'en mars 1943 comme subordonné et prendra le commandement de la Grenzpolizei en mars 1944.

 

Il fut haï dès son arrivée. De l'avis de tous, c'était son physique, en fait ce qui émanait de son physique qui faisait peur. Il était un homme de 32 ans (né en décembre 1911), de 1.80 m, cheveux blonds, yeux bleus glacier, visage émacié, type germanique, plutôt maigre avec des grandes et puissantes mains  aux ongles parfaitement manucurés. Il portait une chevalière où était gravée la tête de mort des SS blanche sur fond noir.

 

Il montrait en toutes circonstances, une élégance naturelle, une certaine distinction à l'allemande, un peu rude et rigide mais avec les dames qui lui plaisaient, il savait se montrer très séducteur et nombre d'entre elles succombèrent sans trop de minauderies.

 

Le nombre de ses conquêtes était - paraît-il ! mes gentils baroussais en étaient admiratifs, car s'ils avaient pu en avoir autant - impressionnant  et de ce fait, je l'ai déjà raconté, nos vieilles dames "indignes" en fait super "coquines" et qui avaient une certaine idée très libre de la sexualité, l'avaient surnommé Cou de Cigogne.... 

 

Il était un homme à la rancune tenace et il n'a jamais pardonné qu'une poignée d'hommes ait bloqué la sortie d'une succession de vallées durant deux ans, l' obligeant lui, le nazi de race supérieure, à reculer afin d'éviter tout affrontement qui ne conduirait qu'au massacre de leur groupe sans envergure...mais quand même extrêmement dangereux. 

 

Je pense qu'il en a eu conscience à la fin de sa "parade paonique"(*) en juillet 1944 quand il a compris qu'il lui fallait s'enfuir mais il n'a jamais accepté l'humiliation et la défaite....

Il a su ensuite, à partir de 1954 et jusqu'à sa mort à la fin des années 1990, manipuler tous ceux qui l'ont suivi.

 

2 - 1943-1944 La Grenpolizei et ceux qui l'ont flouée...

 

Cette photo est actuelle. Jusqu'aux années 70/80, la route devenue nationale n'existait pas en l'état. Pour traverser cette succession de vallées, il fallait passer par les villages.

Par exemple, vous vouliez monter à Luchon par  cette nationale qui était à l'époque une départementale large de la moitié actuelle, il vous fallait passer par Loures et tourner au Pont de Luscan. Ou bien passer par le pont de Barbazan à Loures et traverser le village pour rejoindre Luscan - village, puis Galié - village et ainsi de suite. De ce fait, on ne pouvait passer à l'aise que par le goulet Izaourt/Luscan et si le pont était par malheur inopérant, on pouvait se retrouver coincé.

 

C'est pour cela que le commandement du maquis dans les massifs de Bertren avait été donné à  Jean Soulé dit Jeannoun des Plastrayares (plâtriers), pour contenir les ardeurs des "derniers moments" (dès la fin de 1943) bien décidés le 19 août 1944 à décimer la colonne des Allemands rejoignant la Normandie  et in fine, libérant la région. Ils devaient impérativement passer pour qu'aucun massacre n'ait lieu des deux côtés....

 

J'ai appris récemment comment ils ont été floués à Bertren qui était une obsession pour le sergent Dethlefs car il savait bien que le maquis de Basse-Barousse avait sa base entre Anla, Ilheu et Bertren mais pour la trouver.... macache bono.... 

 

Il patrouillait sans arrêt dans la vallée de Barousse, il a parcouru en tous sens tous les villages sauf Sost, nous a dit un monsieur le jour de la Conférence de Luchon d'Antan, le 4 mai dernier. Il est permis de penser qu'il devait avoir la trouille de sa vie de s'y rendre, vu la configuration du village et la réputation des villageois... Il savait fort bien que les réfugiés des - au moins trois réseaux baroussais - partaient de ce village pour gagner l'Espagne, mais se frotter aux sostois, très peu pour lui...

 

Revenons à Bertren : pour empêcher les collabos de les dénoncer car ils habitaient tous autour du bistrot, centre de ralliement dès que le couvre-feu avait renvoyé tout le monde dans ses foyers, des ombres s'y glissaient trompant leur vigilance.

 

J'ai appris que c'était mon père, Simon Mansas, qui avait trouvé les combines pour les éviter. J'ai compris ainsi pourquoi tant de gens l'aimaient, l'appréciaient, le respectaient sauf, sauf.... quelques familles qui avaient bien entendu, compris à quel point il avait humilié leur cher, leur très cher ami allemand.... et qui, à cause de lui, ont été obligées de se taire, de ne pas dénoncer.... Cela a dû être dur.... avec en sus, un manque à gagner....

 

Mais quand, dans l'adolescence, entre autres bêtises, on imagine comment gagner toutes les courses cyclistes amateurs organisées les jours de fêtes et les dimanches dans toute la région, avec un groupe de copains extrêmement soudé, en prenant les raccourcis pour être fêtés en héros et séduire les filles - vu que pour lui, tellement il était beau et gentil, ce ne devait pas être très difficile - on a l'esprit assez "tordu" pour trouver comment tromper l'ennemi, en l'occurrence les collabos, étrangers ou français qu'importe... il travaillait avec un italien Louis Lucchini (très impliqué) et des espagnols, Conrad Badia, Mathias Nasarre, Ramon Castillon.... les autres étaient français et "la tête" de la Résistance dans la vallée de la Garonne tels Joséphine et Jean Castex, Célestin Bon, Jeannoun Soulé ... Alors....

 

L'important était de combattre l'infâme Cou de Cigogne....

 

Mais ils n'ont jamais rien raconté à cause de ce fond de collaboration qui a fait de la France un pays de silence... mais pas d'oubli.

 

2 - 1943-1944 La Grenpolizei et ceux qui l'ont flouée...

Il avait 20 ans, n'avait absolument pas envie de faire son service militaire - pas loin, à Tarbes - mais plutôt de faire la fête avec les copains et séduire les filles... après le travail car il n'arrivait pas à s'arrêter un seul instant... Vu le beau gosse qu'il était, les têtes ont dû tourner...

 

Un récent témoignage m'a appris qu'en fait, si le sergent Dethlefs était un bel homme élégant et classieux, on sentait en lui une franche cruauté qui déclenchait une peur panique chez tous ceux qui le croisait, mais pas une grande intelligence. Il était vaniteux, prétentieux, imbu de lui-même, totalement inculte mais il faisait illusion dans la haute société locale où il était  à  l'aise comme un poisson dans l'eau.

 

Un pur nazi sans importance, envoyé à Luchon pour surveiller la frontière uniquement en terrorisant les gens car ses supérieurs savaient très bien que rien ne se passerait dans ces vallées étroites et dangereuses pour tous : pour eux qui n'en réchapperaient pas s'ils employaient leurs méthodes habituelles mais aussi pour les maquis .... qui de toute façon gagneraient toujours : ils connaissaient la montagne par coeur !

 

Si les maquisards qui m'ont raconté leur guerre, leur histoire, avaient oublié les autres Allemands, même le commandant des douaniers qui a fait lui aussi quelques dégâts... et les militaires des kommandanturs, c'est que, je le pense sincèrement, les hauts responsables allemands de Toulouse n'ont envoyé à Luchon que des crétins, dangereux certes, mais des crétins quand même.

 

Qui n'avaient que deux envies : torturer des prisonniers s'ils réussissaient à en faire mais sans trop se forcer pour trouver les passeurs et autres résistants (on entendait les cris de souffrance lors des séances de tortures qui sortaient de l'Hôtel d'Angleterre, siège d'une kommandantur. Les gens passaient tous par le trottoir d'en face afin de moins les entendre) ;

il leur suffisait d'attendre que les dénonciateurs se décident à dénoncer pour aller les cueillir et profiter en attendant, de la belle vie luchonnaise : restaurants bien achalandés grâce au marché noir avec l'Espagne en particulier, casino accueillant où l'on croisait toutes les personnalités de la région et de prestigieux curistes, beaux magasins où les dames de la bonne société pouvaient trouver de belles choses à acheter, bals, banquets, la belle vie quoi....

 

Sous le regard des maquisards dispersés dans les montagnes autour de la ville  pour les surveiller et de  celui  de la population... qui auraient bien aimé profiter des agapes librement, sans être sous la coupe de nazis sans scrupules, dans une République revenue... 

 

J'allais oublier  les bordels,  dont celui de Loures-Barousse qui était très réputé tant les filles étaient belles et expérimentées....(1)

 

Reconnaissons-le, il faut se méfier des crétins, ils savent réunir autour d'eux des tas de petits crétinous qui sont en admiration devant eux.... fascinés par la haine, la mort, les tortures, les coups, la souffrance.... et adorant l'argent, l'apparence et le m'as-tu-vu... 

 

La régression.... car la haine distillée comme l'eau de vie en septembre, sent fortement mauvais.

 

J'avais oublié qu'autrefois on appelait les riches parvenus ventripotents ou non aux coffres bien remplis, mais à la tête vide de tous sentiments d'humanité, de connaissances et de mémoire, en fait de véritables crétins, les "Gros".

 

Lorsqu'un monsieur a employé cette expression pour personnaliser des "méchants" dont il me parlait, j'ai immédiatement pensé à des personnes en surpoids mais je ne les voyais pas à l'endroit désigné. Il a éclaté de rire et il m'a rappelé cette expression extrêmement péjorative. J'avoue avoir bien ri ..

 

Une idée de la belle vie luchonnaise précision : au début du 20ème siècle mais cela a été toujours ainsi jusqu'à la fin de la manne thermale. Cette photo a été copié sur le site jfm.fr

Une idée de la belle vie luchonnaise précision : au début du 20ème siècle mais cela a été toujours ainsi jusqu'à la fin de la manne thermale. Cette photo a été copié sur le site jfm.fr

 

Voilà, c'est tout, le sergent Dethlefs, n'a pu séduire que des " Gros" d'autrefois... qui ont fait malheureusement beaucoup, beaucoup de petits !

A suivre


Jackie Mansas

18 juin 2019

 

 

Je voudrais préciser que je ne juge pas, je raconte l'histoire, c'est tout. Mais si je trouve romantique le fait que durant les guerres  et en particulier celle de 39-45, des jeunes femmes sont tombées amoureuses de soldats allemands, c'est normal parce que c'était réciproque. Car qui a envie de faire la guerre à part des gens pas bien dans leurs têtes ? Non, à 20 ans on a envie d'aimer... Plus tard aussi me direz-vous !

 

Mais je n'arrive pas à comprendre celles qui ont couché avec les SS et surtout avec ce monsieur dont les mains ont été jusqu'à sa mort et le restent  même après, tâchées du sang des maquisards qui ont combattu pour délivrer la France, sauver des vies et œuvrer pour que nous, nous naissions et grandissions dans un monde libre.

 

Tout le monde a le droit de faire ce qu'il veut mais je ne comprends pas qu'une femme puisse se laisser simplement toucher et/ou caresser par des hommes dont les mains ont torturé, battu, tué au nom d'idées iniques.... Ce sont des mains qui puent...

 

J'ai aussi appris que certaines personnes sont totalement mécontentes que j'ose parler de la seconde guerre mondiale car "il y avait des gens bien" chez les occupants ! Désolée, mais pour moi, les nazis ne seront jamais des gens  bien et la liberté d'expression étant établie en France, je fais ce qui aurait dû être mon métier si on ne m'en avait pas empêchée. Vous pouvez témoigner dans le blog si vous le voulez, je suppose que pas au grand jour mais anonymement ?  D'accord.

 

Notes

1- témoignage d'un usager très, très actif mais décédé il y a longtemps. "Elles étaient girondes, tu ne peux pas imaginer à quel point, quelles beautés c'étaient !".  Et oui, je ne peux pas savoir, moi, je n'étais pas née et vu que les bordels ont été fermés après la guerre, j'allais les trouver où, moi, ces dames si charmantes pour les interviewer ? 

* mot inventé pour signifier la grande roue du paon devant la femelle mais employé là pour les humains dont la prétention est immense...

Lire le livre de Dominique Sigaud "Le piège des loups" éd: Stock

Ayant appris que des personnes indélicates se servent en les transformant, de mes articles à des fins personnelles, je me vois obligée de les faire protéger juridiquement.

RAPPEL :

https://www.adagp.fr/fr/droit-auteur/les-textes

LE CODE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Deux lois ont posé les grands principes du droit d’auteur :

- la loi n° 57-298 du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique ;
- la loi n° 85-660 du 3 juillet 1985 relative aux droits d'auteur et aux droits des artistes-interprètes, des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes et des entreprises de communication audiovisuelle.

Les dispositions de ces deux lois ont été intégrées au code de la propriété intellectuelle (« codifiées ») par la loi n° 92-597 du 1er juillet 1992.

C’est aujourd’hui le code de la propriété intellectuelle, complété notamment par la loi « DADVSI »du 1er août 2006 et les lois « HADOPI » de 2009, qui constitue le texte de référence en matière de droit d’auteur.

>> Consulter le code de la propriété intellectuelle sur Légifrance.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
C'est avec un grrand intérêt que j'ai découvert votre article. Ce témoignage m'invite à solliciter votre aide. Dans la boîte à photos de mes parents, j'ai retrouvé une photo prise à Luchon le 31 août 1941 avec un commentaire de mon père "rassemblement pour la flamme". Mon père, engagé dans l'armée d'armistice régiment d'artillerie de la Valbonne), n'a jamais évoqué cette période de sa vie devant nous. Aurait-il été pétainiste? Nous aimerions lever le voile. Auriez-vous des éléments concernant l'événement indiqué? Merci pour l'aide que vous serez en mesure de nous apporter.<br /> Christian TOURNERET, son frère et ses soeurs
Répondre
J
Vraiment désolée de ne vous répondre qu'aujourd'hui bcp de problèmes dans la vie. Rassurez-vous, votre grand-père n'était pas forcément pétainiste et vous vous en seriez aperçu tout au long de sa vie. Il était dans l'armée de l'armistice comme tous les jeunes gens de sa classe mobilisés en 39.<br /> Le rassemblement de la Flamme a été créé pour la la Milice, vous pouvez chercher sur internet toutes les infos sur cela car il y avait plusieurs logos pour cette flamme. Flamme du renouveau chez les Miliciens mais ordres de Vichy. Chaque année, il y avait une célébration où TOUTE LA POPULATION était obligée d'assister. Je raconte dans un de mes articles sur Mauléon-Barousse, une "fête" de ce genre en présence du sinistre Cou de Cigogne le sergent Dethlef, commandant da la greinpolizei de Luchon. Même le curé doyen et son homologue curé chanoine du petit village de Sost , passage obligatoire pour rallier l'Espagne, les routes de maintenant n'existant pas. Ils ont défilé avec les 4 ou 5 gars fiers d'être miliciens et pas tellement développés côté calotte supérieure ! devant les habitants réquisitionnés pour applaudir....mollement. Mais Cou de Cigogne était content. S'il savait ce qui s'était passé ensuite, il n'aurait pas été très content : revenus au presbytère où les attendait ma grand-mère italienne, gardienne très "mama" des jeunes réfractaires au STO cachés derrière des fagots dans la remise, ils se lavèrent ls mains, puis avec le passeur qui les avait rejoints, ils peaufinèrent le départ de ces jeunes vers l'Espagne. Voilà, c'était comme cela. Il y a plusieurs raisons à la présence de votre grand-père sur cette photo :<br /> - soit il était milicien mais vous l'auriez su, vous l'auriez compris même silencieux à cause des souffrances subies<br /> - soit il a été obligé de défiler car il n'y avait pas assez de jeunes<br /> - soit il a défilé car il a été payé et ça améliorait l'ordinaire sans partager aucunement les idées comme au-dessus<br /> mais vous l'auriez reconnu dans la troupe qui défilait.<br /> S'il est dans la foule, c'est qu'il y est allé parce que la population avait été "invitée", n'est-ce-pas et s'était déplacée car avec un siège de la Gestapo, deux kommandanturs, un service de douanes tous SS, il valait mieux obéir.<br /> Pour moi, c'est cela car la résistance a Luchon a été très forte, alors des jeunes qui suivaient les idées SS ? Non, je n'y crois pas, pas du tout. Peut-être quelques uns par opportunisme. Mais à la peur oui, cétait paraît-il terrifiant. Je pense qu'il a gardé cette photo comme tout le monde par peur et l'a oubliée à la Libération. Ne vous en faites pas, votre grand-père, jeune à cette époque n'était ni vichychiste, ni ne partageait les idées de la Milice. D'ailleurs beaucoup de miliciens ( enfin sur tout le territoire, ils n'ont pas été si nombreux que cela) n'avaient rejoint cette troupe parce qu'ils étaient payés et vu la misère qu'il y avait, ils n'ont pas fait tant de dégâts que cela individuellement. Mais un petit groupe très convaincu des idéaux nazis , eux ont fait des dégâts et l'ont payé. Luchon libéré, les miliciens ont défilé après le départ des allemands et avant la grande "évasion" des troupes du département mais il n'y a eu aucun heurt notable. Leur troupe a été dissous et oublié. Peut-être quelques raclées ont été données dans les jours suivants, on les a exclus de tout pendant un certain temps et puis ils ont retrouvé leurs places. Cherchez votre grand-père sur la photo s'il s'y trouve mais ne tirez pas de conclusions hâtives. S'il avait partagé les idées de Vichy, vous vous en seriez aperçus dès votre enfance. J'espère vous avoir rassurés et vous souhaite de vivre en paix, il était obligatoire d'assister au rassemblement de la flamme et d'accepter la photo et surtout de la garder ! et puis de l'oublier ensuite. Cordialement à vous tous.

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents